Londres

lila03

un poème en vers libres sur une ville qui m'est chère.

Je me rappelle Londres au printemps dernier,

Londres je me souviens de ton chant printanier. 


Mon émerveillement candide devant tes rectangles horizontaux rouges qui survolaient les rues  pluvieuses,

Tes larges parcs verdis qui fleurissaient mon cœur,

Et mon sourire maladroit lorsque ton ciel pleure. 


Londres je me rappelle l'élégance insouciante de tes autochtones,

Leurs voix claires et fières, la musique grisante de leur langue,

Londres, tes cabines de feu qui me transportaient dans les vieux films un peu mielleux,

Londres majestueux comme je t'envie, 

Londres que je t'aime, peut-être plus même que Paris. 


Camden, Camden était si beau si belle,

Camden feu d'artifices gerbe d'étincelles,

Camden bariolé de couleurs 

Camden la première fois m'a fait peur. 

L'agitation effrénée de la vie brûlante sur les trottoirs blessés,

L'effervescence ardente imprimée dans l'asphalte de tes rues enchevêtrées,

Camden le soir brille de mille feux,

Camden le soir blesse comme un aveu. 


Et je rêve encore aujourd'hui,

Et je rêve encore aujourd'hui des gratte-ciel sur les crânes nus des filles aux longues jambes qui s'emmêlaient,

De ce parfum d'étrangeté et d'inconnu qui me saisissait,

De cette flamme de liberté qui m'a submergée lorsque Camden m'a enveloppée. 


Camden et ses façades d'or fané et de crépuscule,

Camden vit, Camden crie,

Et l'électricité sur la peau sèche de ce garçon qui me bouscule,

De celui-ci qui court après ses rêves roses dans son costume gris, 

Étudiants à Camden s'évadent,

Camden foyer des différents des filles filiformes frêles de fureur des folies éphémères,

Et les néons verts qui illuminaient l'atmosphère de paillettes dorées. 

Camden, Camden multiculturel comme New York l'été, 

Camden, Camden intemporel tel ton tic tac régulier. 


Camden jaune soleil rouge vermeil vert merveille

Camden punk Camden rock Camden gothique Camden électrique

Camden monde Camden nuit Camden gronde Camden vit

Camden m'électrise me déborde m'ensevelit. 



Ô Londres. 

Londres tu me manques aujourd'hui

Londres tu pleures et je vis.


  • Londres pleure et reste droite. Angliciste, j'ai beaucoup connu ce pays dans les années 60, 70 (j'ai échappé à l'ère Thatcher, ouf !). Londres, oui... Mais j'ai travaillé un an à Leeds, plus humain, à mon avis.

    · Il y a environ 7 ans ·
    Oiseau... 300

    astrov

    • J'aurais voulu connaître Londres à cette époque ! C'est une grande ville qui m'émerveille principalement par sa diversité… je n'ai jamais été à Leeds, mais j'imagine que les plus petites villes sont plus accueillantes…

      · Il y a environ 7 ans ·
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      lila03

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