L'or à son âge

onizu-k

Pastiche de "L'orage" de Brassens

Parlez moi de ma fille, non pas de confinement

Les gouvernants m'dégoutent et m'font grincer des dents

Tous ces médias me mettent en rage
Alors comme cet amour est désormais sur terre
Pour son second printemps, j'oublie donc Jupiter
Pour ne pas devenir barge

Par un beau mois d'avril, pour tes quatorze mois
Je profite de tes rires, qui me laissent tout pantois
Et de tes tous premiers caprices
Quand je change tes couches, ça brise un peu l'ennui
Dieu merci d'puis deux mois, tu fais enfin tes nuits
Fini tes sirènes de police

Tu ne peux rester seule, faut toujours t'occuper
Bien bavarde comme ta mère, papa quel dur métier
Pauvre malheureux père pépère
Contraint de répéter, ça quelque soit le temps
Au moins vingt fois par jour, les même histoires qu'maman
Sinon tu deviens trop vénère

N'empêche qu'avec cette drôle histoire de pangolin
Tu t'réfugies sans cesse entre nos bras câlins
En profitant pour faire des tests
Tes grands cris bien stridents raisonnent dans la maison
Tu grimpes un peu partout, sans t'soucier d'l'horizon
Arracher les feuilles on déteste

Avec ton lopinou, bien assise en tailleur
Parfois tu nous observes l'esprit un peu ailleurs
Et on sent bien qu'tu prends de l'âge
Que le bébé en toi, p'tit à p'tit se tarit
Qu'une métamorphose s'opère quand tu souris
Presque prête à prendre le large

Car depuis quelques jours, le quatre pattes c'est trop peu
tu t'mets souvent debout pour t'élever un peu
Prête à partir vers l'inconnu
Je te sens bien focus, ma petite Vénus
A marcher un p'tit peu, façon roulette russe
Avec quelques chutes au menu

Ça sent le paradis, en cette période d'enfer
Avec mademoiselle, on sait toujours quoi faire
C'est bien mieux qu'd'être millionnaire
De se filmer sans cesse près d'une belle mer bleue
Ça pousse dans mon jardin, même les jours où il pleut
Et on câline bien sa mère

Dieu si je ne porte pas plainte, je me ferai combattant
Ne crois pas Jupiter, qu'avec ce confinement
On n'te tiendra pas tête ensemble
L'Histoire, elle contera, qu'tu es un assassin
Qui assèche les cœurs, et dont le seul dessein
Est une France fanée qui te ressemble

 

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