Lost Diamond

Nell Webert Simon

Dédié en partie à Syd Barrett, meneur initial du groupe, Wish You Were Here est l'apogée des Pink Floyd en cette année 75, laissant à jamais leur empreinte dans l'histoire de la musique.

Après un Dark Side of the Moon chef de file, en 73, de trois autres albums phares de leur carrière, Pink Floyd nous délivre en 75 le paroxysme de leur talent : Wish You Were Here, offrant un hommage à Syd Barrett à travers le titre « Shine on You crazy Diamond » où figure son prénom ou, plus perceptiblement, à travers l'immense « Wish You Were Here ».

L'album se divise en deux parties, la Face A comportant la première partie de « Shine on You crazy Diamond » et « Welcome to the Machine » et puis la Face B révélant la deuxième partie du titre cité plus haut et, surtout, le titre éponyme « Wish You Were Here », au message douloureux. Il y aussi, en premier sur cette seconde face, « Have a Cigar », chanté par l'artiste méconnu Roy Harper, ami de Syd Barrett et inventeur de la folk psychédélique.

Face A

Là, on appuie sur le bouton play et c'est l'atmosphérique « Shine on You crazy Diamond » qui commence, incluant une introduction aux synthétiseurs puis, dans une montée organique, quelques notes de la guitare de David Gilmour. Ensuite, en une fraction de seconde, une nouvelle partie démarre, menée par un riff puis par les coups de batterie de Nick Mason. Après cela, la sonorité ventileuse d'un synthétiseur aplanit le climat. Gilmour, avec sa guitare, rend le tout très bluesy. Le chant de Roger Waters se fait enfin entendre, plus de huit minutes après le début de la chanson. On terminera cette sublime première partie par un saxophone grave qui se fondera dans un bruit de machines révélant le prochain titre... « Welcome to the Machine », peignant un sombre tableau de l'industrie du disque, avec comme image un garçon à côté d'une guitare, tenant un hamburger, assis dans une Jaguar.

Face B

« Have a Cigar », dans la lignée du morceau précédent, aboutit l'idée effrayante de l'industrie musicale. Ensuite, arrive le mythique titre « Wish You Were Here », commençant par un effet sonore de radio – radio de la voiture de Gilmour – pour enfin « tomber » sur la chanson en elle-même. Enfin, nous retrouvons la seconde partie de « Shine on You crazy Diamond » qui débute par un effet de vent – et qui se trouve être une belle et juste image que l'album nous aura apporté tout au long de l'écoute : une escapade dans les cieux, entre félicité et tourment.

Wish You Were Here est donc un album immense non seulement de part sa musicalité et, surtout, intense grâce à son aspect émotionnel et effervescent, à écouter les yeux fermés, baigné par un ciel de liberté sonore et éternelle.

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