Louisa'stéroïde, désastre humain.

J'avais peur du grand méchant loup et de ses petits enfants, j'étais tétanisé à l'idée d'un jour croiser Louisa en terre inconnue, là bas, loin des rêves et des fantasmes, près de la réalité des gens. J'avais le soleil qui me brûlait la peau et la lune qui se marrait derrière mon dos. Je voulais tout et son contraire, sans jamais pouvoir comprendre ce qui alimentait chacune de mes lubies. Je trouvais sans cesse un endroit où me cacher pour qu'un jour quelqu'un puisse enfin se mettre à chercher, je chassais le vent, désespérément, dans l'espoir de ne jamais plus pouvoir m'écrouler.

Louisa ne faisait pas que m'effrayer, bien entendu. Je crois qu'au delà de la terreur qu'elle m'inspirait, Louisa me passionnait. Elle m'obsédait, même. Elle était fauve et j'étais hésitant, elle était flamme et c'était presque dérangeant. Cette Louisa là ne s'oublie pas, un coup de langue venu d'ailleurs et une crinière à déchirer toute hésitation, elle emportait avec ses yeux un monde aussi sauvage que désertique. 

Louisa'stéroïde la guerrière venue de loin, la femme aux quatre chemins. L'astre qui brûlait pour l'éternité, où la fascination d'une histoire jamais vraiment terminée.