LR 421 (Le Jeu)

vionline

Quatre jours, trois nuits que je ne dormais plus.

Des heures à attendre ta visite, à errer dans ce couloir d'hôpital, tel un squale égaré, un requin ivre dans un océan poisseux en ébullition.

C'était le moment du "médicament". En témoignaient les loupiotes vertes phosphorescentes qui clignotaient au dessus des portes extérieures.

C'était aussi le moment où mon voisin de chambre allait faire son beurre: ici, il y avait parmi nous de faux patients se faisant passer pour dingues.

Des traitres à trouver. Car seuls les fous véritables pouvaient être épargnés par Le Jeu.

Et ce travail était rémunéré.

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