LR371 yl5 Vivi et sa Majesté Lulu Premier

Texte de Vivi... brève du dimanche...

Ce dimanche matin…

- Ce jardin me demande beaucoup trop de boulot.

- Il te garde en forme mémé. Même si pour toi il semble imparfait, moi je le trouve très joli.

- Mouais, je voudrais tellement qu'il soit impeccable, mais mon dos ne suit plus. Cette nuit j'ai dû dormir sur une planche tellement il me faisait souffrir. Si tu prenais ce sécateur gamin, pour aller couper tout ce qui dépasse du bosquet qui est près de la cabane au fond du jardin?

-…

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Texte de sa Majesté Lulu Premier. 

Depuis son emménagement, Alexandre se demande ce qui hante son jardin.

Il a appris à reconnaître, le chat très assidu de la voisine, l'écureuil Roux qui sautille de clôture en clôture, la famille hérisson Lepoil, ainsi que tous les oiseaux qui y nichent.
Mais ce n'est pas la première fois qu'il voit quelque chose bouger dans le bosquet près de l'ancien poulailler.
Un samedi, alors qu'il est en train de couper les roses fanées, un bruit bizarre le fait sursauter.
Il dépose son sécateur et part se cacher derrière le vieux tas de planches pourries qui sert de refuge au rat Staqouaire.
L'endroit est certes imparfait mais peut-être suffisant pour résoudre l'énigme.
En ligne de mire, il voit nettement le compost, et …… ça remue là-dedans !
Un bonnet rouge garni de pelures d'oignon apparaît, bientôt suivi d'une tête, d'épaules, d'un gilet et d'un froc vert et enfin des bottes pointues.
Alexandre se tapote  le crâne, ferme les yeux. « Oh !!!  Il faut que je me réveille »
Les paupières s'ouvrent à nouveau et rien n'a changé.
L'apparition est bien là, et semble bien vivante.
Il se relève, se dirige hésitant vers ce nouvel habitant des lieux et ébahi, il le voit ouvrir la bouche et lui dire :
Bonjour Alexandre, enchanté d'enfin pouvoir te saluer, je me présente je suis le Troll Eybus le gardien de ton jardin et l'ami intime de ses habitants.

Puis, en mettant un doigt sur la bouche il disparut comme il était venu.

Jamais Alexandre n'a osé en parler à son épouse qui est infirmière à l'hôpital psychiatrique de la ville voisine.

Gardez cette histoire pour vous, le troll de votre jardin, il y en a immanquablement un,  vous en tiendrait rigueur à jamais et vous le faire payer le reste de vos jours.

Vous n'auriez plus qu'à revendre votre maison et courir vous réfugier dans un triste appartement du centre-ville, sans bac à fleurs sur le balcon.
On n'est jamais assez prudent.