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Un mardi après-midi, entre Noël et le jour de l'an, comme deux chômeurs garnis de temps que nous étions, nous partîmes, moi et ma belle, faire un tour. Ce n'était pas pour le soleil, il faisait gris, c'était plus histoire de s'aérer et de découvrir un peu l'Ardèche et ses sentiers. Les enfants étaient encore collés devant l'ordinateur, ce fléau des familles modernes.

Bref, nous arrivons dans la nature, le terrain était fichtrement glissant, pas mal de boue, beaucoup de grosses pierres. C'était une petite aventure, pour vous dire, on a même traversé un petit cours d'eau. Sensation de fraîcheur saisissante dans la chaussure gauche. Ce coin de nature, c'était quand même bonnard, les orchidées sur le chemin n'étaient bien sûr pas fleuries mais les monts et l'horizon denté étaient agréables à regarder. Les ruines en pierre basaltiques sur les bords du chemin, les lavoirs à l'agonie, tout cela respirait la simplicité, la vie rude et authentique. Les yeux de ma belle étaient grands ouverts, elle devait se dire que le paradis existe, malgré le froid et la brume.