LR927 yl5 texte à contraintes

Dans la famille il y a des bretons, dont un cousin marin à la retraite. Sa fille est ostréicultrice. Comme l'automne se prête à la saison, c'est devenu une tradition, aux premiers jours de novembre le cousin envoie une bourriche de cinq douzaines d'huîtres à mémé.

Mémé n'aime pas ces mollusques qui font la joie des gastronomes, elle n'en mange pas. Mais elle veille à ce que l'on ne soit pas malade.

Toutes les huîtres passent à l'inspection. Elle les soupèse car elle dit qu'une huître bonne et fraîche doit être lourde et dense, puis elle les frappe entre elles, si elles font un bruit sec elle les garde, si c'est un bruit creux, elles sont éliminées.

Elle les hume aussi, elles doivent sentir la mer!

 Alors après le tri, j'ai l'honneur de les ouvrir et pour cela elle me prête son « Beausoleil » son super couteau à huître qui, je dois l'avouer est un bel instrument.

Et quand j'ai tout ouvert, sans me blesser…

Mémé nous regarde les déguster, les bras croisés, en fronçant le nez. Hier, pendant que nous mangions, elle nous a demandé si on connaissait la première personne qui avait eu le courage de goûter à ce coquillage visqueux et glaireux et si on se rendait compte de la souffrance de l'animal ?

Plume n'en a plus voulu, moi non plus…

Pépé a continué de se régaler en se moquant de notre petit appétit…

Pépé est sourd. Peut-on dire comme une huître ? Plein certainement !

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