LR930 yl5 Texte à contraintes

Mémé voulait faire « Original » pour le dîner d'hier.

Elle avait convié, Albert le fermier du hameau et sa femme Marcelle afin de les remercier pour un service rendu.

Elle pensait préparer : Accroche-toi bien :

Du thon blanc brûlé à la feuille de figuier !

Une recette trouvée je ne sais où.

Tout avait bien commencé, elle a mélangé du sel et du sucre et recouvert le poisson pour le laisser mariner.

Après quelques heures elle m'a demandé de le rincer et de bien le sécher. Ensuite de préparer une émulsion avec des feuilles de figuier fraîches, une figue, un piment oiseau de l'huile de pépin de raisin, du "mirin" (c'est un condiment très utilisé dans la cuisine japonaise, une sorte de vin de riz, similaire au saké, mais plus sucré et moins alcoolisé), du vinaigre de riz et du vinaigre de citron…

J'ai exécuté ses ordres. Autant que faire se peut.

Pendant ce temps, elle faisait sécher des feuilles de figuier dans le four... Pendant une heure à 60 degrés…

Et c'est ici que la recette devient originale.

Après le séchage, elle devait recouvrir le poisson avec les feuilles.

A l'aide d'un chalumeau, elle devait brûler les feuilles doucement jusqu'à ce qu'elles soient totalement réduites en cendres, bien imprégner le tout d'huile d'olive pour ensuite envelopper le poisson de film étirable et le garder une nuit au frais.

Pour le servir le lendemain à ses invités…

Et...Tout a cramé, les feuilles, le poisson trop huilé, même la planche en bois y serait passée si je n'avais pas jeté un broc d'eau sur le feu. Je ne te raconte pas l'odeur dans la cuisine, et la capacité inouïe de mémé pour émettre des jurons.

Cette aventure culinaire et exotique, s'est soldée par la préparation d'une blanquette de veau...