Luberon Rouge Sang - chap 25

Christian

Georges

Yann et Georges se connaissent depuis longtemps. Sportifs tous les deux, leur entraînement régulier en natation depuis plusieurs années à noué une longue amitié.
Ce ne pouvait qu'être Yann pour annoncer la terrible nouvelle au sujet de son neveu Quentin. Depuis le décès prématuré du frère de Georges, le père de Quentin, c'est lui qui tant bien que mal assurait le rôle de père de substitution.

De retour à la caserne d'Apt, toute proche des établissements Blachère où travaille Georges, Yann se rend à l'entreprise et demande à le rencontrer pour une urgence.

— Yann, qu'est ce qui se passe, il est arrivé quelque chose aux enfants ? Georges est un vrai papa poule et ses enfants sont tout à ses yeux.

— Non, Georges… pas aux tiens !

— Qui, Quentin ?

— Oh, Georges je ne ne sais comment te le dire ?

— Ne me dis pas qu'il est mort ?

— Malheureusement, si, Georges !

— Comment il est où c'est un accident, je veux le voir.

— Ce n'est pas un accident, Georges, c'est comme au Portalas, la bête l'a dévoré.

Georges se prend la tête dans les mains, lui aussi d'un coup bascule dans un cauchemar, son neveu disparu, dévoré. C'est comme si le diable étendait ses ailes horribles sur le Luberon, s'acharnant sur des innocents.

Georges relève la tête le regard allumé.

— Je l'aurai ce diable, la mort de Quentin ne restera pas impunie, je la tuerai cette affreuse bestiole.

— Georges, je t'en supplie ne fais pas de bêtises, le préfet est prévenu, des battues seront organisées, je suis d'accord avec toi on l'aura ce diable.

— Des battues, tu parles ! C'est une bestiole futée, les battues risquent de la faire fuir encore plus loin dans les monts du Vaucluse, où vers le Ventoux. Ce ne sont pas une dizaine de chiens qui l'arrêteront, tu as vu de quoi est capable ce diable.

— Georges je t'en supplie ne tente rien tout seul, viens je te raccompagne à la maison.

Signaler ce texte