LUNE DE FIEL

Jean Luc Bolo

Aimer, sans foi ni loi
Sans même faire des yeux doux
C’est mettre l’alpague aux doigts
Et la discorde au cou

Les mariés sont en blanc
Mais les cœurs font semblant
Et des ailes se désolent
Et la mariée qu’on vole

De sombres femme-objets
Qu’on meuble de silence
Qui n’ont pour seul objet
Que de fuir l’ignorance

Les mariés sont en blanc
Mais les cœurs font semblant
Et des ailes se désolent
Et la mariée qu’on vole

Des mœurs à contre-cœur
Et des cœurs qui se meurent
Quand l’amour n’a qu’un sens
C’est qu’il n’a pas de sens.

Qu’elle soit blonde, ou bien brune
Quand un cœur bat, pour l’une
Le sien débat pour l’autre
Et l’horizon se vautre.

Et folie se déflore
Sur le flagrant des lits
En redemande, en corps
Dans l’ombre qui les lie.

Y’a trop de lunes de fiel 
Et des ennuis de noces
Au grand dam, des d’moiselles
En quête de carrosses

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