Ma 500ème

                              Ma 500^ème

Ma 500^ème, je la peaufine

Ça fait des mois que je fulmine

Me direz plus, j’ai mauvaise mine

Plaisir d’écrire, ma vitamine

La rage de vivre, m’a entrepris

Retrouve mes mots, grâce à mon psy

Dégueulent mes tripes et mon esprit

Vide mon cœur de ses folies

Tout m’intéresse, jamais gavé

De témoigner, c’est ma mission

Sur mon ordi, suis sidéré

La vérité bat la fiction

Intimités, et faits divers

Philosophie, modernes fables

Je mystifie, misères, galères

Par contre coup, suis asocial

Pour tous les goûts, pas de jaloux

Cliquez mon site, c’est mon fourre tout

Dans « welovewords », mon nom, signez

Régalez-vous, sans rien payer

J’ai besoin de vos témoignages

Certains consultent mon bréviaire

Suis rassuré, qu’ils me rejoignent

Finalement, tous dans la merde

Ceux qui me trouvent ordurier

N’ont rien compris à mon message

Mieux faut railler que s’injurier

Ou faire semblant, de rendre hommage

Jouer du piano, ça me rend fou

C’est peut-être un détail, pour vous…

Me mettrai pas au garde à vous

Devant le fric et ses filous

Sur mon clavier, viens m’épancher

Cueille au hasard un brin d’idée

Et soudainement, comme par magie

Surgit l’artiste, ce malappris

500 coups de gueule, j’ai la pépie

Mais je m’abreuve du quotidien

De versifier, j’ai pris la main

Croiser les mots, c’est mon hobby

Mes amitiés, parfois, rechignent

Ne suis pas là, pour faire marrer

Suffit de lire entre les lignes

Et de gravir plusieurs degrés

De prendre la suite de Desproges

C’est pas facile, mimer sa prose

Pourtant m’inspire sa déraison

Désespérantes, fines allusions

Enième trouvère, méconnu

Juste pour mes proches, suis un génie

N’ai pas ma gueule dans les revues

Mes mots s’envolent à l’infini

La 500^ème, je n’y crois pas

J’entasse mes textes, éclats de voix

N’aurais pas cru, d’être rempli

D’angoisses, d’amour, d’avoir la foi

Dans mon réduit, j’y ai planqué

Ma pipe, ma plume, et mes pensées

De composer à satiété

Suis apaisé, quel beau succès

Ne cherche pas les ovations

Suis affamé, d’introspections

Si vous devez les partager

Faites-moi signe, sur internet

N’apporte que ma contribution

A la Belle Œuvre, des Compagnons

Bâtir sans cesse, ça me grise

Rien ne l’arrête, ma matière grise

A chaque étape, faut respirer

Car le sommet est éloigné

Y voir plus clair, pas s’affoler

C’est ma recette, pour perdurer

Pour moi le sort, en est jeté

Car à jamais, serai abstrait

Un vieux maniaque torturé

Idéaliste, toujours frustré

Salutations, à mes lecteurs

A mes complices, de verdeurs

Tous « diseurs, bonne aventure »

Hélas, les gens s’autocensurent

Ma 500^ème, c’est pas assez

A vous de prendre le relai       JC Blanc octobre 2013