Ma belle-femme

On avait une jeune recrue dans notre club privé, billard, poker, musique, open bar.

« Elle », la recrue était plutôt un « il » et il aimait donc, bien jouer au tennis de table. On avait des planches pour couvrir le billard et le transformer en une table de ping-pong, honnête, mais un peu plus petite que les tables règlementaires. Il était d'un niveau très honorable et égalait le tenant du titre, Pascal le redoutable.

-         Vient t'entraîner dans mon jardin, j'ai une vraie table de ping-pong et tu rencontreras ma femme, tu ne l'as jamais vue ?

-         Non, je ne crois pas !

-         Si tu l'avais déjà rencontrée, tu t'en souviendrais ! Ma femme ne passe pas inaperçue. Elle a remporté durant quatre années consécutives, le titre de « la fille la plus bandante de la rue » et a été violée cinq fois contre seulement deux fois pour sa rivale la plus proche.

-         Jamais rencontrée, sûr !

Une rencontre non historique, mais sportive fut organisée entre les deux champions pour déterminer qui mangerait la casquette de l'autre. Eh, l'autre !

Je présente la recrue, qui est toujours un recrue à mon épouse et il ressent un certain embarras quand elle l'embrasse. Il est sous le charme, évidemment ! Par contre, ma femme est plus perplexe à son sujet.

« Je connais ce type, je l'ai déjà rencontré de nuit dans une sente sombre, mais je ne me rappelle plus à quelle triste occasion. » me confie-t-elle.

La température est confortable, pas de vent, une situation idéale pour un match de haut niveau. Pourtant, le nouveau transpire plus qu'un phoque qui transpire déjà pas mal, pourtant, du moins le dit-on !

La partie commence, je suis l'arbitre désigné et je compte les points.

-         0 contre 1 !

-          1 partout !

A cet instant ma tendre s'exclame.

-         Ça y est ! Je me souviens où, quand et dans quelles circonstances, nous nous sommes déjà croisés.

-         Attend, ma chérie ! On est en pleine partie !

En pleine partie, plus tellement, car le nouveau gus après être passé par toutes les couleurs du blanc, nous fit un malaise en s'écroulant sur la table.

Pompier, urgence, hosto ! Puis comme dans 50%  des cas lors du premier infarctus, le gus décède, mon pote Pascal s'écrit !

-         Je gagne par forfait !

Sur le retour, mon épouse me confie.

-         Je l'avais reconnu, c'était le numéro quatre ! Pauvre garçon je n'ai même pas eu le temps de le remercier.

-         Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers.

-         Ce n'est pas juste !

Certes, mais c'est ainsi, ma  chérie ! « Qui nique la nuit, périt par le pénis de table. »