Ma Dune

Xavier Ramillon

Ma duneMa dune s’en est alléeMa dune de près saléMa dune aux pieds mouillésMa dune de sable verteDe chardons bleusDe chemins creuxMa duneque la mer a recouverteMa dune s’en est alléeDans ma cabane en naufragéeCharivarique les vagues ont emportéMa dune s’en est alléeaux îles corsairesAux embruns de colèreMa dune s’est écrouléeMa dune aux rayons de luneAllongée sur la plageEn décolleté sauvageAux caresses des eaux dormantesGrain de sable qui miroiteAux abords des eaux montantesSous la furie des vaguesil n’est plus rien restéA chacun son tsunamiLe mien était tout petitIl a tout éparpilléLa mer s’est imposéeSon décor a fonduOn ne le retrouve plusHormis la nostalgieCe qui n’existe plusSe couvre  d’embellieMa dune s’écume au jusantEn brouillard de printempsAu soleil des maréesUn courant qui s’inventejaune blanc bleu et vertMaquillage d’ÉphémèreMa dune aux algues brunesAux ajoncs qui les hantentMa dune s’est envoléeMa dune s’en est alléeCent mille vagues de luneAu vent des infortunesélaguent au matin clairdes plages en jachèreet la mer en rébelliona repeint l’horizond’une immense larme bleueQui scintille au bord des yeux

Ma dune

Ma dune s’en est allée

Ma dune de près salé

Ma dune aux pieds mouillés

Ma dune de sable verte

De chardons bleus

De chemins creux

Ma duneque la mer a recouverte

Ma dune s’en est allée

Dans ma cabane en naufragée

Charivarique les vagues ont emporté

Ma dune s’en est allée

aux îles corsaires

Aux embruns de colère

Ma dune s’est écroulée

Ma dune aux rayons de lune

Allongée sur la plage

En décolleté sauvage

Aux caresses des eaux dormantes

Grain de sable qui miroite

Aux abords des eaux montantes

Sous la furie des vagues

il n’est plus rien resté

A chacun son tsunami

Le mien était tout petit

Il a tout éparpillé

La mer s’est imposée

Son décor a fondu

On ne le retrouve plus

Hormis la nostalgie

Ce qui n’existe plus

Se couvre  d’embellie

Ma dune s’écume au jusant

En brouillard de printemps

Au soleil des marées

Un courant qui s’invente

jaune blanc bleu et vert

Maquillage d’Éphémère

Ma dune aux algues brunes

Aux ajoncs qui les hantent

Ma dune s’est envolée

Ma dune s’en est allée

Cent mille vagues de lune

Au vent des infortunes

élaguent au matin clair

des plages en jachère

et la mer en rébellion

a repeint l’horizond’une immense larme bleue

Qui scintille au bord des yeux

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