mademoiselle Rachel épisode troisieme

anakronique

mademoiselle Rachel , épisode troisiéme !!!

 

Madame Janine, fille de ferme trop bien modelée, fit ses débuts en grande pompe dans un BMC* pouilleux, en même temps que la belle guerre, qui se disait la dernière des dernières.

 Avec monsieur Émile pour entraineur le boche ne passa pas, quoique, avec quelque deutsche mark en poche tous est possible, mais à ce stade de l’histoire de France, la question ne se posait pas encore.

Elle débuta en jarretelles à deux doigts du front verdunois, à astiquer des troufions en partance pour la grande boucherie douaumontoise ; jours et nuit à régaler le poilu pour un dernier souvenir avant le grand bain de sang.

 Des petites des grosses et même des noirs, pas de ségrégation quand il s’agie de donner sont corps a la patrie, elle œuvra comme une sainte, vénérée par la troupe reconnaissante, adulée par des sous officiers en permission de vivre.

À l’abatage, neuf mois plus tard, madame Janine décrocha la jarretière d’or, pas loin de six cents milles costauds avaient escaladé la colline sanglante, et la belle rouquine s’en était sortie avec à peine une ou deux chaudes pisses, pas de quoi décourager le galant qui continuait à vouloir un ultime baiser pour l au-delà.

Pour ne pas user la machine à vitesse grand V, monsieur Émile décida un break comme disent les Anglais à peine débarqués.

 A quelque pied en arrière, la ou la bombe se fait plus rare, il lui dégota un travail bien payé dans une gentilhommière pour officiers supérieurs au repos, la fée du logis passa de la maison fortifiée au château versaillais en un tour de baffe, une révolution dans sa petite tète de bergère.

En un clin d’œil la petite pouffe d’en bas se retrouva grande dame d'en haut, avec a la clef, un coffre fort de plus en plus garni pour le macro mimile.

Le reste de la guerre se passa plutôt bien pour la péripaputicienne de luxe, à l’abri des croupes fourrées, un ou deux clients triés sur le volet par jours, minimum capitaine, nourritures riches en abondance, des alcools de tous les pays à volonté, rien n’a refusé pour une marquise adroite de sa nudité.

 La madame prit de l’embonpoint, certaines parties de son anatomie cherchaient l’évasion, ce qui n’était pas pour déplaire a tous ces hauts gradés persuadés de s’affairer pour la France.

À la sonnerie de l’armistice nul n’avais envie de quitter la tranché dans ce château des mille est une cuite.

 Surtout pas le bon Émile assied sur un tas d’or a ne quoi savoir en faire.

Quelque mois d hivers plus tard, la demeure peut a peut se vidas, avec de moins en moins d’allocataires, tout repartis raconter cette mauvaise guerre à bobonne, avec l’envie d’oublier au plus vite la rouquine au bon cœur.

 Un jour, après maintes discussions, le tuteur prit sa décision.

Direction une ville à soldat de l’est de la France retrouvée,

la, le hareng en maquelerie s’acheta un magnifique claque a l’effigie du perroquet rouge,

 il y installa madame Janine comme matrone, juste avant de sans allé au paradis des poissons de caniveau, victime de la très célèbre grippe espagnole, en laissant un pactole considérable et généreux a géré.

En amoureuse éplorée, la gardienne ne prit plus jamais d’amant, et dirigea le perroquet d’une main de fer et de velours jusqu’à notre rencontre bien des guerres plus tard, ou je la découvris pour la première fois en trés grande conversation avec mademoiselle Rachel,devant la lanterne rouge, un dividende mal placé, je n’ai jamais bien su pourquoi.

Depuis elles font offices de maman pour un gars directement verser a l’assistance publique, et je suis bien avec eux moi, oui je suis bien   !!!

 

*BMC: bordel militaire de campagne

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