"M'aimes-tu?"

Oublier les mots de la montagne, ceux qui emmènent très haut, suivre le guide, pas à pas ne pas le quitter du regard, le froid vous attaque, le froid s'intensifie, gèle les doigts et les lèvres, où est le soleil, cet astre si chaud qui donne du goût aux choses.

Parler aux dieux, parler aux cieux, se confier au dernier venu, à la poupée qui ne ressemble à personne si ce n'est à la dernière image de la vie. Visage oublié au fond d'une mémoire qui pleure, se rappeler combien elle était vivante cette mère pleine de feu, pleine de vitalité. "Vas, cours encore, à la poursuite des nuages et du soleil, l'ombre jamais ne te rattrapera. "

Me rappeler un air de mandoline dans un train, image si... comment dire, comme un archétype lunaire, une image si vivante. La neige dans la gare, le gel, la pluie, mauvais temps et chaleur humaine, donner le dernier verre de chocolat chaud au petit qui suit sa mère en lui demandant :"Quand est-ce qu'on rentre à la maison?"

Récupérer les mots qui font du bien, ceux du livre de lecture qui vous invente un univers aimant et protecteur. Suivre le fil rouge, celui qui donne un sens à la vie, seul l'amour permet de le suivre ce fil, ces montagnes, cet air de mandoline, nous sommes tous des archétypes lunaires, magiques, universels. Et le soleil enfin demande à la lune: "M'aimes-tu?".