Malade

marivaudelle

 
Un immense nomans'land nous sépare avant que je puisse le tenir dans mes bras.
Et ce n'est pas dû à la pandémie actuelle.
Je ne lui ferai pas l`amour, je lui donnerai mon abandon, mes interdits.
Le 11 mai ne sera pas le jour où cela arrivera. Le mois de mai ne m'a jamais guérie même lorsqu'on m'offrait du muguet.
Ce que les mots ne peuvent dire, mes mains parlent.
Ma cuisse entre ses jambes, confectionnera une pression sur les alvéoles de son corps.
Je suis malade, mon corps malade chante la mélopée de mes envies.
Et le virus qui m'accable est plus vicieux que le covid 19.
Légère érosion sur mes tendres lèvres.
Mouillées, comme fond la glace au sommet des montagnes, du désir brulant du soleil qui me caresserait.
Comme le vent emporte l`écho de mon attirance jusqu'à  ses oreilles, je le veux, je le désire.
Son corps m'appartient, je le veux inerte,
je le veux esclave de mes caresses, je veux abuser de ces instants irréels.
Ma bouche baisote son ventre, mes lèvres cambriolent des frissons à sa chair.
Plus elle descend, plus son excitation monte.
Sur la toile de son épiderme, ma langue trace un brouillon de passion.
Elle se trempe dans l'encrier de son corps.
Doux mélange de salive et d‘érosion.
J‘étanche ma soif de lui.
Ma langue fait un plongeon dans le ruisseau de ses fesses,
mon nez s'empourpre de ses découvertes, moins que mes joues.
Délicat baiser déposé sur le cadran de son anus que je sens se contracter.
Emotion insoupçonnée.
Je suis malade.  Irrémédiablement malade.je ne suis pas confinée!
Mes lèvres mouillées veulent se fusionner aux siennes,
Mon corps n'en peut plus d'être sous l'emprise de ces envies nouvelles,
Sans le savoir, il m'a inoculé une tornade de désirs,
Je vois mes hanches devant lui faire un ballet impudique,
Mais je vois surtout et encore ses fesses à lui faire une danse unique
Devant mes yeux ébahis, devant ma bouche béante, devant mon sexe douloureux.
Je suis malade. Encore et encore complètement malade...!
Je rêve le matin, le soir, d'être la maîtresse de son cul,
De le posséder comme je crève d'être possédée.
Ma salive laissée sur ses fesses luit comme mille lucioles,
Je le veux, je veux tout, je veux ce que je n'ai jamais connu,
Je voudrais lui faire ce que de ma vie je n'ai jamais fait à aucun homme,
lui offrir ce que de ma vie je n'ai jamais offert à aucun homme…
SUIS-JE VRAIMENT MALADE ?
 
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