Marie Tal ( 2eme partie)

Robinette Des Bois

Elle adorait la salsa et, ravie, se piquait au jeu du rythme effréné, sans se laisser happer par les dents émoussées des séducteurs affamés en quête de saveurs gratinées......

Un beau soir d'été, elle fit la connaissance d'un jeune godelureau issu d'une vieille famille noble et charnue : Don Gnocchi. Il salivait déjà de plaisir à la vue de cette fraîche jouvencelle, toujours vêtue de rouge, ce qui mettait en valeur son insolite teint : mi-fromage, mi-basilic et son grain de peau particulièrement délicat à l'égal du meilleur parmesan.....

- Mademoiselle, accepteriez-vous une invitation au bal des olives, ce soir ?

Je crois que tous les deux, nous pourrions régaler toute l'assistance et, de plus, tous mes amis seraient enchantés de goûter votre présence....

C'est la société Asti-Co et fils qui l'organise aidée par leur petite firme délocalisée : Lambrus-Co et tutti frutti....Marie Tal bouillait d'impatience et, malgré ses a-priori, elle ne tourna pas autour du pot et accepta al dente et illico presto la requêquête du Signore Gnocchi.

Cette nuit là, ils fondirent littéralement d'amour l'un pour l'autre et ils se plongèrent sans retenue ni minuteur dans les cascades tumultueuses et impétueuses de la Dolce Pasta !

Héritier direct d'un grand magnat de la pomme de terre, Don Gnocchi assura ses arrières et nomma comme président, son meilleur ami : Henri Cotta à la tête de l'entreprise, assisté par son bras gauche: Tirami-Su !

Quant à Marie Tal, c'est parvenue tout en haut de l'échelle sociale, qu'elle mit bas quelques mois plus tard.

 Devant les beaux gros bras gras blancs des jumeaux, les parents, comblés, affichaient moult risettes et risottos et toute la famiglia ne cessait de les interpeller :" Bologna " " Lasagno " : ceux-ci posèrent un regard émerveillé sur le monde et décidèrent à cet instant précis qu'ils ne permettraient à aucun idiot ( qui rime avec Silvio) de polluer leur belle Italie ( qui ne rime pas avec Berlusconi) !

Signaler ce texte