Marion vole
Anne
Dans la rue,
Précipitée par le matin,
Une jeune fille éperdue
Cours après son train.
— Attention Marion,
Une fois de plus
Le retard te guette
Ces minutes offertes à l'oreiller
C'est à ton patron que tu les as piquées.
Quelques instants concédés à Morphée,
Et voilà…, la journée perd son équilibre !
— Cours Marion, Marion vole !
On dirait qu'elle a des ailes
Et pourtant elle n'est pas libre.
Orange, vert, rouge…
Les feux de la nuit brillent, le jour, dans le désordre
Rouge, vert, orange…
— Marion, pourquoi as-tu déjà l'air d'un ange ?
— Cours Marion, dépêches-toi
Le ciel aussi t'attend
Mais ça, tu ne le sais pas.
Tiens, v'la un camion
Qui n'a pas vu Marion
Et patatras, patapon
La voilà, le nez sur la chaussée,
les cheveux tout éparpillés.
Les passants, des badauds,
Le chauffeur dans tous ses états
Et un flic pour faire un constat.
— C'est toujours comme ça
Quand il fait pas beau
Le pavé glisse et l'on se retrouve sur le carreau.
L'attroupement est silencieux,
Un moment de recueillement,
Cela pourrait arriver à chacun d'entre eux.
C'est drôle, Marion se voit d'en haut,
et pourtant, elle murmure:
— Il faut que j'y aille maintenant,
Je suis en retard.
Comme au réveil,
Elle a du mal à s'arracher à l'oreiller,
À l'oreiller devenu pavé.
Morphée lui ferme les yeux pour de bon:
— T'inquiètes pas Marion,
Désormais t'as plus de patron.
C'est très émouvant...
· Il y a plus de 14 ans ·princessesansdurillon
Elle aurait dû coucher avec son patron, la belle Marion...
· Il y a plus de 14 ans ·Franck Dozion
Ca me parle, j'adore ;o)
· Il y a plus de 14 ans ·din0s0r