Marla

marla

La ville est éclairée comme une lumière de noël et ses rues sont noires de monde. Le visage de Marla est noir de monde et son cœur est lumineux comme un matin de printemps. Marla est heureuse d'avoir trouvé cet endroit où elle peut voir les rues noires et éclairées. Marla est heureuse dans son cœur parce que elle a trouver sa solution. Fini de courir les rues, fini de faire le trottoir, fini de se faire passer pour une cancéreuse dans des clubs fait pour ces gens, fini... Tout est fini ! Marla a fini par tombé malade avec toutes les clopes qu'elle a fumé... Marla a fini par économisé pour pouvoir se payer le médecin... Et le docteur lui a dit deux mois ! Deux mois et après la mort. C'est dans ses moments là qu'on comprend l'importance de la vie. On comprend pourquoi les adultes vous empêchez de vous brûlez avec la cheminé, pourquoi ils ne veulent pas de drogue de clopes ou de copain sous leur toit... De la drogue ? Marla en avait consommé. De la clope ? Marla en avait fumé. Des copains ? Marla n'en n'avait jamais eu... Juste des clients ! Des gens qui payent pour votre corps ! Des jeunes ou des vieux mais surtout des riches ! Que des aisés ou des malheureux ! Elle leur donnait des catégories : L'affectif, Le timide, Le pervers, Le toucheur de sainte nitouche... Oui Marla est une prostituée. Elle avait vécu du haut de ses vingts-six ans. Un cancer du poumon à vingts-six c'est possible vu comment elle tirait sur ses fines et longues cigarettes. Elle fumait depuis ses onze ans. Au début c'était les cigarettes de sa mère, roulés nerveusement, qui finissait en bâton de réglisse... Après c'était ses cigarettes à elle plus fines et longues. Mais ses cigarettes dégageaient une fumée épaisse qui lui cachait la moitié du visage quand elle fumait. Une fumée malsaine et odorante comme la fumée des usines ou des mines. Marla regarda le sol goudronné plus bas. Elle lâcha un long soupir, sortit une cigarette et son briquet. Elle coinça la clope dans sa bouche et l'alluma. Elle tira dessus et soupira encore. Marla vivait sa dernière semaine. Elle ne s'avouait pas que c'est la maladie qui la tuerait. Elle se le refusait aussi simplement que purement. Marla pensait que c'est les voitures qui la tuerait et pas un truc foireux dans son organisme. Elle ne voulait pas. Marla tira une bouffée de nicotine. La dernière, sa dernière clope. Parce que les voitures la tuerait. Elle soupira sa fumée vers une balançoire situé plus bas. Plus vers la réalité mourante. Elle, Marla Fischer, vingts-six ans bientôt vingt-sept, prostituée, fumeuse et cancéreuse, avait décidé de ne pas mourir de maladie. Mais personne ne bat le cancer sauf une autre sorte de mort. Marla avait réfléchit toute la semaine, sa dernière semaine. Elle voulait mourir en s'écrasant sur le goudron plus bas. Le cancer ne la tuerait pas, Marla se tuerait. Comme chaque humain est programmé pour mourir elle voulait juste choisir sa façon de mourir. En soit la seule liberté accordé aux Hommes. Marla écrasa sa cigarette a demi fumée, en prit une autre et l'alluma. Elle se pencha pour voir son lieu d'atterrissage et prit son envol d'une impulsion suicidaire. Marla s'écrasa. Marla mourut sous le choc du sol froid contre elle. Les passants s'affolèrent. Les pompiers furent appelés. Les enfants pleurèrent. Les mamans leur cachèrent les yeux en implorant le ciel pour la survie du corps déformé par le choc. Elles imploraient en sachant qu'il n'y avait rien à faire. Les pompiers refermèrent un sac en toile plastique bleue sur le corps de la prostituée. On marqua sur l'acte de mort :

Prénom : Marla.

Nom : Fisher

Date de naissance : inconnue

Profession :

Cause de décès : Suicide

On raya proprement à la règle la case profession. Marla était morte. La Pute Aux Bas de Résille Déchirés s'était écrasée sur un sol goudronné. Pendant sa chute elle s'était senti si... Légère ! Si complète ! Et comme une mouette tombe dans le pétrole, comme cette mouette qui cri à l'aide, comme cette mouette qui meure petit a petit et qui traîne ses plumes lourdes de pétrole poisseux, comme cette mouette qui fini par lâché le fil qui retient à la vie, qui abandonne... Marla s'était écrasée. Elle était tombé sur un sol goudronné, elle avait crié pendant sa chute, elle était morte de son cancer avant l'heure et ne traînait que ses robes noires et ses bas sur les os, elle n'avait pas lâché sa cigarette et avait refusé de mourir d'un cancer... Marla était morte ,la nuque brisée et la colonne vertébrale en deux, sur une rue piétonne entre les enfants, les parents et les guirlandes de Noël... Dans cette rue éclairée et noire de monde... Marla était tombé.

Signaler ce texte