Mascarades des dictateurs
Jean Claude Blanc
Mascarades des dictateurs
« Illustre Napoléon, est mort à Ste Hélène
Car son fils Léon, lui a crevé l'bidon
Ainsi, on l'a trouvé, riant comme une baleine
En train de suçoter, ses poils sous son caleçon »
Ce croquignole refrain, est de l'histoire ancienne
Du temps, où à l'école, moi, j'étirais ma flemme
Déjà bien obsédé, de railler les saigneurs..
De ce monde cinglé, surgissent les dictateurs
Le Chili torturé, par L'Auguste Pinochet
Bien mal lui en a pris, démocratie renait
Une femme l'a renversé, votant la parité
Dans pine, y'a hochet, bébé, jamais sevré
Staline, le géorgien, entré au séminaire
Mais son chant grégorien, est révolutionnaire
Sa soupe de Goulache, a servi les goulags
Dépassant les Germains, dans le genre stalags
De Mao, on sait tout, du petit livre rouge
La Chine s'est éveillée, même qu'on la jalouse
En guise de couleur, pas verte l'espérance
Tisse sa toison d'or, pour ses propres finances
Adolphe de Bavière, artiste à ses débuts
Piètre peintre amateur, on l'aurait pas connu
Pour se faire de la gratte, réac, a fait fureur
Pour lui, ça a gazé, mais est mort avant l'heure
Fidèle a son cigare, Cuba c'est son ilot
Voisine avec U.S, ça c'est moins rigolo
Leur casse les oreilles, peut-être les casse trop…
Poignarder dans le dos, c'est la méthode coco
En Espagne, Franco, comme un vrai toréro
A affronté le peuple, tendance socialo
Résultat décevant, évitant les traquenards
Caudillo, Fransisco, péri dans son plumard
Duché Mussolini, Benito d'Italie
Instituteur zélé, marqué syndicaliste
Fermement pacifiste, vous passe ses vertus
En fait militariste, on l'avait pas prévu
Même s'est fait hisser, la corde des pendus
Cambodgiens Khmers rouges, Pol Pot, triste aventure
Collectivisation, pour lui, c'est pas un drame
A retenu d'Hitler, son sens de l'épure
Les disettes et famines, persécution raciale
J'en passe et des malheurs, hélas, c'est pas fini
Car l'oppression prospère, a même ses génies
Toujours un beau parleur, pour nous faire la leçon
Les anars, humanistes, remplissent les prisons
De tout laisser passer, commence la désertion
Ne plus aller voter, c'est renier la Nation
Car en douce se planquent, les futurs führers
Nous, on n'y fait pas gaffe, mais eux, attendent leur heure
Chier sur la République, c'est cracher sur l'honneur
On accuse la crise, n'est qu'un bouc émissaire
N'étant jamais contents, on est tous pleureurs
Mais notre Liberté, on la doit à nos Pères
L'Afrique part en vrille, en cause, les potentats
Les hommes de paille en herbe, se prennent pour des rois
Nous, on les encourage, à prendre le pouvoir
Pour qu'ils offrent en retour, tas de pétrodollars
Hussein, Kadhafi, on les a trucidés
Pourtant reçus, jadis, Palais de l'Elysée
C'est un acte manqué, ou on l'a fait exprès
Ont enrichi l'Europe, mais celle des rentiers
Mais pour moi, la Russie, ça reste un dilemme
S'allie avec tout le monde, c'est fou ce que l'on s'aime
Poutine gros malin, on l'a mal jugé
Ne met pas tous ses œufs, dans le même panier
Enfin, instincts guerriers, qui nous les a appris
Penseurs de génie, Karl Marx et compagnie
Fachos et philosophes, parfois font bon ménage
Quand ils se conjuguent, vous dis pas le carnage…
Trotskos, Mao, fachos, se donnent la réplique
Marine, Mélenchon, partis des nostalgiques
La Colombe de la Paix, naïve, bon public
Ils ont du plomb dans l'aile, ses principes laïcs
N'ai pas la solution, de prévoir le destin
Ni même la prétention, de jouer les historiens
Le citoyen frileux, s'entoure de frontières
Candide comme le poète, il pe(a)nse ses misères…
Alors que tout fout le camp, on s'accroche à nos basques
Normal, les possédants, sans cesse on les traque
La France généreuse, va faire grise mine
Car ses prochains élus, déjà font leur cuisine
Candidats impatients, s'affichent en bleu marine
Aiguisent leurs couteaux, en attendant la ruine
Petit tour d'horizon, je n'en mène pas large
Les idées farfelues, sans cesse se propagent
Images subliminales, nous délivrent leur message
Des éclairs de rage, pour annoncer l'orage
La carte de notre monde, est tellement rapiécée
Retouchée, raturée, on sait plus qui on est
Tous compatriotes, ou bandes d'étrangers
C'est la bonne occasion, de vanter le français
Chacun fait sa popote, et hisse son drapeau
Ça marche à tous les coups, le savent les fachos
Ils viennent dans nos stades, pour faire leur campagne
Chantant une Marseillaise, mais en plus hard, la hargne
Elles ne tiennent qu'à un fil, les vertus de la paix
On sait pas notre chance, tellement on est gavé
De politique abstraite, que déroule l'Assemblée
C'est un jeu de hasard, celui d'aller voter
Certains pas si gâtés, leur ordre est imposé
Par des usurpateurs, qu'en ont fait leur métier
Alors faut obéir, ou vite se barrer
C'est ainsi que fonctionne, la machine du progrès
Dans notre boite à outils, on a toutes les clés
Instituts agencés, tout bien réglementé
Mais là où le bât blesse, ne faut pas se mentir
Nous manque le civisme, pour construire l'avenir
Droiture et dictature, ne faut pas mélanger
Me targue d'être français, mon pays, j'y suis né
J'ai bien eu de la chance, d'être du bon côté
Mais c'est grâce à l'école, que je peux philosopher
Tous républicains, même si on s'engueule
Mais faut pas trop pousser, mémé dans les orties
Le gaulliste social, se montre pas bégueule
S'il rajoute un couplet, est tout de suite banni
L'histoire, l'actualité, tendent à nous démontrer
Qu'est fragile la paix, pourrait bien déserter
Pays des Droits de l'Homme, couvert de lauriers
On n'en a pas conscience, on est en liberté
Pauvre Napoléon qui git, aux Invalides
De conquérir le monde, il en était avide
Comme tous les dictateurs, a fini de régner
En dépassant les bornes, comme nous s'est fait flasher
Comme quoi les grands Hommes, sont vite oubliés
Mais certains plus que d'autres, nous mènent par le nez JC Blanc février 2014
2O è siècle, siècle des dictateurs, 21 e siècle, siècle des prédateurs...
· Il y a presque 11 ans ·arthur-roubignolle