Matines

Hervé Lénervé

Comme je suis un hacker et que je n’arrive à coller que trois images sur mes textes. Je vais instaurer un code d’autosatisfaction. Plus ma gueule est grosse, plus je suis content du texte.

Attention j'ai mis la grosse tête.

***

Comme je me suis couché tôt, hier soir, ce matin, je me suis réveillé aux matines.

Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'être élevé, comme moi, dans un collège de jeunes filles, comme moi (merde, non, déjà, dit ça), les matines se sonnent à pas d'heures la nuit. Je précise également que le collège de jeunes filles précité était en fait un couvent de bénédictines.

Il me faut donc, vous donner quelques explications sur le fait que je me sois retrouvé au couvent, entouré d'oiselles de bonnes familles. Je précise régalement (bis) pour les ignorants des choses de la foi, que les couvents ne sont pas mixtes, exclusivement féminins, c'est une honte sexiste ! Et que moi, à ma connaissance, je suis un garçon.

Mais petit, j'avais peur du dentiste... non, de cela, on s'en fout... par contre j'avais peur du coiffeur aussi et là, ça compte, car j'avais les cheveux longs. De plus, comme mes parents mettaient des nœuds à mes nattes et m'habillaient de robes roses en m'obligeant à jouer à la poupée, tout le monde me prenait pour une fille. Donc, CQFD, le couvent, les nonnes et la mère sup.

Remarquez, j'étais bien au couvent, comme un coq dans le poulailler. Non, ça c'est pour le renard, mais en y réfléchissant mieux, c'est vrai que j'étais un peu le goupil entouré de toutes ces belles oies blanches qui voulaient s'éveiller à la vie quand leurs corps s'éveillaient à la sensualité du désir.

D'ailleurs, dans les jeux initiatiques aux bonnes mœurs, j'étais estimé.

Les filles disaient de moi, sœur Hervette... oui, c'était mon nom de baptême nonnastique... sœur Hervette donc, elle a quelque chose de plus dans sa sensualité à l'éveil du désir.

Dommage que la mère supérieure ne m'aimât pas moins. Toujours à essayer de me coincer entre deux statues de saints et me balancer les siens sur le nez. C'était la mère Denis en soutane, vous voyez le tableau ! Je pense qu'elle avait un doute sur ma virginité. Je pense qu'elle avait des soupçons sur mon vœu d'abstinence.

Du coup elle a organisé un examen visuel pour vérifier de visu si j'étais bien vierge et là, bien sûr, elle a vu, toujours de visu, que je n'étais pas enceinte, mais pas fille non plus, Merde ! Renvoyé pour mystification sexuelle et comme il n'y avait pas de couvent pour garçons, elles m'ont mis dans l'armée avec des machos guerriers et obsédés du cul.

Merde ! J'aurais pu faire carrière chez les curés, au moins, au pire, au secours !

  • Intérieur d'un coup vent comme dirait certainement Flodeau :o)))

    · Il y a plus de 3 ans ·
    Gaston

    daniel-m

    • C’est vrai que Flodeau écrit au fil de l’eau, par associations sémantico-euphoniques, c’est l’eau douce, qui la rivière, qui le fleuve, va à la mer pour s’y saler. :o))

      · Il y a plus de 3 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

Signaler ce texte