Max

carobabe

SYNOPSIS

Max a 35 ans, elle est très belle mais ne le sais pas, sa vie commence à peine.

Avant, Max s'appelait Amélie. Elle était mariée à un chirurgien à la renommée européenne devenu plus hypocrite qu'Hypocrate.

Amélie lui a donné un héritier mâle puis détruite par cet homme cruel et violent elle est partie un soir, avec son fils, ses livres et son chat.

C'est là que Max est née. Ce prénom mixte et audacieux marque une vie nouvelle, elle est autre.

Elle reprend son boulot d'infirmière, retrouve ses potes d' "avant" et rencontre Solal, un jeune artiste ukrainien au passé trouble et au prénom trop romanesque pour être honnête qui l'envoute, la prend, l'enflamme...

Son fils partit faire ses études elle réalise un rêve, elle est embauchée par une ONG.

En Haïti, elle découvre le chaos, les oubliés du JT. Entre famine et choléra, elle créée des liens, voit la mort en face, oublie son passé, ses démons et Solal aussi croit-elle... Sa vie trouve enfin un sens, au delà de son rôle de mère.

Un soir, elle entend et voit ce qu'il ne fallait pas: toute l'organisation du camp est corrompue, des enfants dont les parents sont morts sont revendus illégalement, les comptes sont trafiqués et les réfugiés soignés avec des produits venant d'un marché parallèle. Sa révolte et sa déception sont si grands qu'elle en tombe malade: fièvre, délires, vomissements... Elle perd foi dans la vie, se demande si elle doit baisser les bras, son fils lui manque, le corps de Solal encore plus. Bien qu'encore très faible elle décide de rentrer en France.

Son fils va bien, mais Solal est introuvable, elle croit en crever, son ventre à faim de lui. Peut importe, les spectres des haïtiens la hantent, tout son être se révolte, elle doit dénoncer cette abomination, ce crime contre l'humanité, se donner corps et âme dans ce qu'elle croit être juste.

Son tempérament  l'aurait plutôt poussé à hurler au scandale sur la voie publique mais outre une sacré paire de seins, Max  est  équipée d'un cerveau; le carnet d'adresse de son ex-mari est difficile à subtiliser mais avec quelques flatteries et apitoiements auprès de la vieille secrétaire de ce salopard elle met la main sur quelques noms très influents dans les milieux médiatico-politico-financiers.

Elle arrive à se faire entendre, toujours reçue en huis clos par ces hommes et femmes qu'elle méprise. Elle menace, tempête, ne sait pas trop comment accomplir sa vindicte...

Très vite, et à sa grande surprise, elle est contactée par la DGSE.

Son témoignage les intéresse, ils lui demandent de repartir en Haïti, de collecter des noms, des infos, des chiffres, de fermer sa gueule et de rapporter.

En échange, ils lui diront où est Solal...

PORTRAIT MAX

Cette femme est sublime, mais toute en maladresse. Son prénom de naissance c'est Amélie. Mais depuis son divorce elle se fait appeler Max.

Max ça claque, c'est sexy, ambigu...

Tout en elle est brûlant, venimeux même, sauf qu'elle ne s'en rend pas compte; et c'est ce qui la rend irrésistible.

Elle adore Klimt, c'est même le premier tableau qu'elle s'est acheté lorsqu'elle s'est installé dans son appartement de femme seule, une repro bien sûr, mais elle ressemble à cette femme au regard si voluptueux; comme elle, elle arbore une chevelure rousse qu'elle entretient, crème, parfume, orne de fleurs dès le printemps venu. Et comme elle, ses yeux jaunes implorent, désirent ou haïssent.

Elle adore jouer avec ses cheveux, les enrouler en de savants chignons retenus par une seule épingle qu'elle retire au bon moment libérant une cascade de boucles sur sa peau de lait, ça elle adore.

Max s'est mariée très jeune. Max a tout fait très jeune. Elle sut lire à 4 ans, fit l'amour à 14, passa son bac à 16 et fut mère à 17.

Son enfance, elle n'en parle jamais mais ses blessures sont à vif, et quand celui en qui elle croyait, celui qui portait des converses jaunes et des fringues improbables, celui avec qui elle se voyait sauver le monde devint le chirurgien le plus couru de Paris, un de ceux qui partent en jet opérer des despotes au pouvoir et refusent ceux qu'il appelle les "CMU", celui même pour qui elle renonça à sa couleur de cheveux parce qu'il trouvait ça "trop voyant" lui explosa la lèvre sur un rebord de lavabo elle part et laisse out derrière elle. A part Arno, son garçon et Mélo, son chat.

Elle  repart de zéro, rien à foutre, elle en a vu d'autre Max.

Ses cheveux ont repoussé, plus roux que jamais....

Max a un pouvoir sur les hommes: elle les fascine et les effraie, comme un objet tant désiré qui brule les doigts et qu'on lâche. Tous des lâches. Sauf Solal, celui là avec sa petite gueule de chat écorché et la manière qu'il a de la posséder... Ce feu qu'il fait naître en elle, proche de la douleur. Elle aurait dû se méfier, le fuir avant d'être à ses bottes. Elle aurait dû. Oui mais elle est comme ça Max.

Imprévisible, passionnée, impulsive et un peu tarée.

SCENE EROTIQUE

[...] Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Solal était allongé sur une couverture à même le sol. Son ventre se soulevait régulièrement, une légère chair de poule hérissait le duvet blond de ses bras, Max eut encore cette sensation de vertige dans le bas ventre. Et immédiatement envie de lui. Une effrayante envie de lui. Un vide à remplir, une brûlure si profonde au plus profond d'elle, elle adorait avoir mal comme ça.

Ils s'étaient retrouvés dans un bouge de la banlieue de Port-au-Prince, à se saouler au mauvais rhum et s'était endormis dans cette planque pourrie où Max vivait, survivait depuis 3 semaines.

Ils n'avaient même pas pensé à faire l'amour.

L'urgence de son désir devint grotesque. Elle commença à se caresser en regardant son amant assoupi. La ligne de poils qui disparait dans son jean, le rose de ses tétons, le serpent d'encre qui s'enroule autour de son bras...

Elle  pinça son clitoris entre son pouce et son index à s'en faire mal et ses jambes se dérobent sous elle. Elle retira doucement sa main de son entrejambe et glissa ses doigts encore humides entre la peau et le bord du jean de son amant, son sexe était gorgé de sang, près pour elle.

Sans un mot ils enroulèrent leurs langues alors que Max continuait à caresser vigoureusement la verge de Salol. Ils avaient faillit mourir, ils allaient mourir, les mecs à leur trousse avaient trop à perdre pour faire dans la négociation alors tout devenait urgence. Même baiser.

Max fit sauter les boutons du jean de Solal et le guida en elle dans un râle. Elle ne s'était jamais senti aussi vivante qu'en ce moment. Tout était égal, peut importe que le monde s'écroule et que les pourritures qu'elle combattait de tout son être s'en mettent plein les poches, elle ne vivait en cet instant que pour cet homme, pour cette chose inconnue qui lui dévorait les tripes dès qu'il la touchait.

Il attrapa ses cheveux et s'enfonça plus profond en elle alors qu'elle se cambrait vers son ventre, elle aurait aimé l'avaler avec son sexe, que cette danse désespérée ne cesse jamais.

Dehors on entendait les bruits de la ville, mais pour eux plus rien n'existait; leurs corps trempés de sueur et d'alcool se mélangeaient jusqu'au délire [...]

SCENE D'ACTION

[...] Adrien était un vrai connard, jamais elle ne pourrait faire confiance à tel crétin; en revanche il connaissait la ville comme sa poche et les haïtiens le respectait:

-"Max, planque toi merde, et met ce foutu foulard sur a tête. Personne n'a une tignasse comme ça ici!"

-"Je 'emmerde Adrien!"

Avant même qu'il eut le temps de répondre à la mauvaise humeur de la rouquine, Adrien fut comme happé vers l'arrière et au même moment Max reçut un coup de poing dans le plexus qui lui coupa toute velléité respiratoire.

Elle se roula en boule et essaya de distinguer leurs agresseurs à travers ses cheveux emmêlés, elle ne vit rien que de la poussière mais elle entendait les plaintes d'Adrien en train de se faire démonter la tête, elle s'agrippa comme elle put à un coin de caisse en bois et vit trois types trop occupés avec son coéquipier pour faire attention à elle;

Apparemment, ils ne connaissaient pas le rôle de Max dans l'affaire, ils devaient la prendre pour une touriste ou une pute.

Elle se glissa telle un félin pour atteindre l'endroit où ils se trouvaient tous, Adrien avait la lèvre inférieure ouverte et son nez n'était plus qu'un lointain souvenir. Max ressentit un mélange de dégoût et de haine, elle n'était pas là pour rester dans son coin et jouer la vierge effarouchée; sans un bruit elle prit le couteau Ghost Rider qu'elle avait planqué dans la poche arrière de son jean et mis en pratique la formation éclair sur la gestion du stress qu'elle avait reçue par les services de la DGSE.

Calmée, elle se plaça derrière celui qui tenait Adrien par les bras et dans une inspiration elle planta son couteau dans l'artère de l'agresseur, le sang chaud et gluant jaillit tel un geyser, elle poussa la lame jusqu'à la garde et l'homme s'effondra lâchant Adrien qui tomba à genoux, front contre terre.

Les deux autres types restèrent figés de stupeur face à ce spectacle, le sang commençait à se tarir et leur pote exsangue gisait dans une mare noirâtre sur laquelle les mouches Haïtiennes commençaient à faite pitance. Leurs yeux ne cessaient de faire l'aller-retour entre le macchabée et la femme aux cheveux de feu qui tenait le couteau dans sa main, le regard agars. C'était la première fois que Max refroidissait un mec. Elle savait que ce ne serait pas la dernière... [...]

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