Mercredi 30 janvier 2013

mywritings65

Ma journée a commencé dès 3H16 du matin. Je me suis réveillée la gorge sèche, en sueur. Avais-je fait un mauvais rêve? Je n'en sais rien. J'avais envie de vomir. J'avais cette douleur juste au-dessus de l'omoplate gauche (douleur qui persiste depuis dimanche matin, aurait-ce été un signe?), et mon poignet droit me faisait bien mal.

Je savais que mon envie de vomir n'était qu'une fausse alerte. Je me suis assise sur mon lit, et comme je savais que je ne me rendormirais pas avant 6H du matin (heure du réveil), j'ai terminé un chapitre de "Dôme" de Stephen King. Les passages n'étaient pas gores, mais ce que je lisais me donnait envie de vomir ! Je me suis rendormie vers 4H30. Et j'ai rêvé. J'ai rêvé que j'appelais ma tante pour lui dire que j'attendais mon cousin pour aller à l'enterrement. Le truc, c'est que c'était moi qui étais dans le train pour aller le chercher.

A 6H, le réveil a sonné. J'avais vraiment pas envie de me lever ! Mais il le fallait... J'ai fait tout ce qu'il fallait et suis partie à l'arrêt de bus. Je suis arrivée à 7H50 à la gare des bus, j'ai rejoint Marie et ensuite je suis allée dans ma classe. Je n'avais pas envie de pleurer, je me suis dit que je saurais passer en MLF et que je pourrais ne pas pleurer avant l'enterrement... Mais je me sentais incapable de passer. Alors j'ai prévenu la prof. C'est quand j'ai dit le mot "enterrement" que les larmes ont commencé à couler à flots. Je pouvais à peine lui dire de qui il s'agissait, de ce qui lui est arrivé. Je fus incapable de lui dire mon nom. Lors de la 3e heure de cours, j'ai voulu me calmer. Mais les contes parlaient de morts, de pleurer, de cercueils. Je me suis reprise en fin de cours.

Puis, Juliette est arrivée, et j'ai commencé à retrouver le moral, à rire. Après avoir dîné, nous nous sommes dirigées vers la gare des trains pour rejoindre mon père. Quand le cousin de papa est arrivé, nous sommes partis pour l'église de Bonnine. Je rigolais, tentais de décompresser. Les larmes sont ressorties en voyant le corbillard arriver. Grand moment d'émotion dans l'église: voir les gens qui pleurent, un montage sur le petit Dimi (se rendre compte qu'on ne le connaissait vraiment plus), écouter les discours des gens, toucher son cercueil, regretter de ne pas l'avoir vu plus que ça, entendre des chansons émouvantes, et j'en passe. Le seul sketch fut le gars au piano: on aurait dit un possédé, ou un mec subissant un exorcisme ! Fin de la messe, marcher jusqu'au cimetière pour assister à la descente du cercueil.

Enfin vint le moment détente chez "Michel". Ecouter son père parler avec ses cousins, rire un bon coup. Et ensuite partir...

Je suis fatiguée. Depuis dimanche, je me retiens de ne pas dire "crevée morte". Je n'en peux plus. Dimitri est parti, mais je ne veux toujours pas le croire. Pourquoi autant de mal? Après tout, on ne pensait plus à l'un et à l'autre, on ne se voyait plus, ne se parlait plus. Mais voilà... il reste mon petit cousin.

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