Mères en tous genres
herve--2
Il y a la charmante, la timide aux jolies formes
Il y a la salope, la frigide, la croqueuse d'hommes
N'oublions pas la nonne, celle qui aurait fauté
Ou bien celle en fauteuil, qui en a toujours rêvé
Il y a aussi la grosse, la mégère, la connasse
La peau de vache, la belle potiche ou la poufiasse
L'ex boutonneuse qu'on ignora y' a des années
Qui aujourd'hui joue à nous le faire regretter
Peu nous importe qui elles sont
Les mots par lesquelles nous les désignons
Car dans la douleur
Dans l'émoi, la sueur
Elles sont toutes au même rang
Quand elles mettent au monde un enfant
Il y a la câline, la trop maigre ou la cagole
La jolie séductrice, l'associable ou la folle
La pimbêche sur-maquillée ou bien celle qui louche
Et aussi celles qui nous montent l'eau à la bouche
Il y a celle qui brûle chaque semaine sous UV
Et puis celle dont le père est aussi le curé
Celle qui n' ose pas quitter un mec violent
Et celle qui met un string noir en dessous du blanc
Peu nous importe qui elles sont
Les mots par lesquelles nous les désignons
Car dans la douleur
Dans l'émoi, la sueur
Elles sont toutes au même rang
Quand elles mettent au monde un enfant
Il y a la violée sur le point d'accoucher
Il y a encore la pute, la sucrée, la salée
Y' a celle qui avec ses grands airs de bourgeois
Arrive à satisfaire plusieurs mecs à la fois
Il y a la bavarde, la « cul-pincé », la farouche
Celle qui met des bottines, celle qui met des babouches
Il y a la frigide, la glaciale, la veuve noire
Il y a la maman poule, et celles qui vivent le soir
Peu nous importe qui elles sont
Les mots par lesquelles nous les désignons
Car dans la douleur
Dans l'émoi, la sueur
Elles sont toutes au même rang
Quand elles mettent au monde un enfant
Y'a la blonde aux yeux bleus, mais celle-là c'est ma femme
Elle n'a rien à voir avec celles qui se cament
Ni avec les bigotes, les négligées ou les tordues,
Les poilues, les velues ou bien les moustachues
Il y a la faux-cul, la donneuse de leçon
L'hypocrite, la gentille, celle qui joue Cendrillon
Il y a celle au top, la boudin, la passable
Et celle qu'on trouve sympa quand elle dit : « passe à table »
Peu nous importe qui elles sont
Les mots par lesquelles nous les désignons
Car dans la douleur
Dans l'émoi, la sueur
Elles sont toutes au même rang
Quand elles mettent au monde un enfant
Il y a même les lesbiennes par insémination
Y' a la végétarienne, celle au double menton
Il y a les bordéliques, les maniaques qui rangent tout
Les chanceuses, les peureuses et parfois des casse-cou
Il y a les mères indignes, les muettes, les fatales
Toutes celles qui sont chouettes, les dociles, les bestiales
Celles qui en font trop, les pétasses, les cageots
Les rasées, les coiffées, les tickets de métro
Peu nous importe qui elles sont
Les mots par lesquelles nous les désignons
Car dans la douleur
Dans l'émoi, la sueur
Elles sont toutes au même rang
Quand elles mettent au monde un enfant
Bien sûr ! Plus on est de fous... :)
· Il y a plus de 11 ans ·herve--2
Cher RV
· Il y a plus de 11 ans ·Je m'appelle LN. HIHIHI
J'adore ton texte.
Veux-tu être mon ami?
Hélène Bartholin
Helene Bartholin