Mes chers parents je pars

Je m'accroche, je survis, de toutes mes forces.
Mais je ne vais bientôt plus pouvoir.
Comment peut-on survivre toute sa vie ?

Je sens en moi cette envie d'ailleurs, de rencontre,
Cette envie de mordre la vie, de la tendre, de la vriller,
De voir jusqu'où mon corps et mon esprit peuvent se tordre,
A quel point on peut s'oublier,
J'ai déjà vécu une renaissance,

Mais je ne suis même pas sûre de la vivre,
J'ai l'impression d'attendre un ouragan,
Quelque chose qui me réveille,
Qui nous réveille,
A quel moment vais-je prendre mon courage ?
A quel moment vais-je arrêter de mentir ?

A quel moment vais-je vivre ?

Je m'oublie dans les travers modernes,
Je fais n'importe quoi comme pour oublier que la vie ce n'est pas ça.

La vie c'est se lever aux aurores, c'est regarder le soleil se lever,
Manger des fruits dans les arbres, se promener, rencontrer,

C'est aider, supporter, aimer,
Aimer jusqu'à en avoir mal.

Ce n'est pas jouer à ce jeu débile de ne pas montrer ses sentiments,
Ce n'est pas se cacher pour ne pas avoir mal.
Ce n'est pas ça la vie, non, définitivement.

Certes ça fait mal, ça vous arrache le cœur,
Cela  vous détruit en partie, vous laisse le regard hagard.
C'est ça la vie, ça fait mal, ça fait pleurer et rire,
Mais au final ça ne vous laisse pas ce gout amer,
Ce gout de non-dits et de non-faits.

Ça vous donne l'impression que tout est possible,
De pouvoir faire des choses impossibles,
D'être maître de votre vie,
D'avoir le cœur qui bat, tellement vite que ça fait mal.

D'avoir l'impression que sa vie ne vaut rien sans les autres,
Mais de s'accomplir seul.