Mes plaisirs inconnus

clemlac

Chronique du 1er album de Joy Division, Unknown Pleasures

Je mets en route ma platine vinyle et le désordre envahi mon appartement, un sublime désordre. Ian Curtis est là, comme un guide et je sais qu'il va me prendre par la main. Et voilà que je les sens, ces plaisirs d'hommes normaux.

Je ne sais pas où cela va finir, vraiment, je ne sais pas où cela va finir. Plus qu'un guide, Ian est un seigneur. Et il me semble que c'est un beau jour pour les seigneurs.

Désormais les battements de mon coeur se confondent avec la musique. Un changement de décor et, sans regret, mon appartement devient le refuge de tout mes maux, où la musique se mêle aux mots.

Mes jambes, maintenant, ne peuvent s'empêcher de bouger, pas toujours en accord avec mes bras mais bien calées sur le rythme de mon coeur quand je sens que je perds le contrôle.

Je prends désormais conscience que je me suis jusqu'alors déplacée à travers le silence, sans mouvement. Mais voilà que j'ai trouvé à travers un unique album la vérité qui est la mienne.

Ce son, cette guitare et cette voix grave, pourraient bien me faire monter les larmes. Mais bientôt je dois quitter cet appartement, ce monde qui a été le mien moins d'une heure durant, reconnecter avec le monde extérieur, retourné dans ces rues sombres.

Je me souviens de tout, de Joy Division, D'unknown Pleasures, nous sommes en 1979 et la musique a pris un tournant.

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