Mes tripes

Je discerne à travers un quadrillage de branches

Le magma volatile des stroboscopes errantes

Surprenante succession de points en avalanches

Qui caresse ma pupille de ses doigts élégants

J'ai donc laissé mes tripes sur ce sol verglacé

Une mousse fumante s'en dégage dans la nuit

On y trouve ton histoire, mes espoirs ressassés

Il n'en restera rien comme une tache qu'on reluit

Derrière cet enveloppe divine, la croissance de la chair

Elle colle aux pieds des enfants comme de la poix

À quel prix s'en délester ? Le salaire de la misère ?

Il advient de se recentrer sur sa foi...

C'est là l'unique expiatoire, un chemin jonché d'épines

Je progresse à tâtons, raclant les murs sirupeux

Le souffle salé de Lucifer assèche ma rétine

S'éteint alors la flamme de mon esprit belliqueux