Mets la sono Jeannot.

Ça plaît à ma mère, ça plaît à mon père.

Salade de niaiseries, joli  joli, joli,

C'est quand qu'on arrêtera de nous dire des conn'ries.

Mets la sono Jeannot et t'évites les trucs ringards car les petits cousins sont »venus du Nord » pour mater les cousines, les bons slows d'antan conviendront, ils verront pas la différence.

Qui sait, certains aimeront peut-être ?

Pour nous c'est loin le temps des boums, je sais, mais on a eu du bon temps et notre chance, comme on dit.

Nos arrières ont fréquenté les guinguettes, nos arrières arrières la Bourrée aux sabots, ou la jigue, ou que sais-je encore. D'autres bien avant on fait des trucs compliqués sous le bâton de Lully.

Des Fest-Noz, des Hellfest, des rave party, bon, que sais-je encore, chacun son rythme et son époque.

Et à chacune de ces époques, danser, avec la cervoise, la bière, la piquette locale ou l'ecstasy, plus ou moins conscient, ou abruti peut-être, c'est briser un instant le joug, des fêtes galantes à « La Nuit des Rois », des fêtes païennes, de la nuit des sorcières, du Carnaval, et dans le désordre car c'est bien le principe.

Aujourd'hui la Coupe du Monde de Foot, c'est toujours mieux que les Jeux du Cirque, ou, certains diront, la Corrida.

Dans les « cercles autorisés » de Coluche, on parle philosophie et génie politique, et toutes les époques ont eu ces « cercles », de penseurs illustres qui « s'autorisent des trucs », pour citer approximativement le même Coluche. Mais les « penseurs » peuvent bien pondre des pavés, incunables ou en série, sans accointance plus ou moins coupable avec le pouvoir, ou quelque opposition en passe de réussir, de ceux qui font les révolutions, plus ou moins sanglantes, voire parfois pas du tout, la question reste la même : ce qu'on appelle « le peuple », par extension, il faut bien le reconnaître : « l'Humanité », a-t'il changé, a-t'il appris, a-t'il compris ?

On dit que l'on mérite ses dirigeants et ses régimes.

Aujourd'hui c'est la « peur du déclassement », et à toutes les époques antérieures ses astuces, diviser pour régner, mais surtout pour mater la bête.

Mesdames, Messieurs, bien sûr que nous vous avons compris.

Mais cela prend du temps, et nous travaillons à accélérer le calendrier des réformes.

Entendons-nous bien, toutes ne seront pas populaires.

On a rien sans rien, et quelques sacrifices pour l'intérêt général seront sans doute nécessaires.

Une fois les lois votées, avec tous les moyens que nous offrent cette merveilleuse constitution, il sera toujours possible de prévoir des avenants à tout venant, si d'aventure il devait persister ici et là quelque injustice.