meurtrie

Laurent Poggio

meurtrie

Bien sûr les années ont passé

Pourtant son cœur lui se souvient

Comme une cicatrice tatouée

Le temps passe mais n'efface rien

Le souvenir de la pénombre

L'odeur de cette rue glacée

Son corps assaillit par des ombres

Sans nom incapables d'aimer

Sans bruit dans le plus grand silence

L'hiver a envahi son corps

Figeant la douloureuse absence

De sentiments ils naissent morts

Sur son visage plus de larmes

Qui ne viennent la caresser

Plus de sourires qui désarment

Elle ne sait plus rire ni pleurer

Elle veut encore croire à l'amour

Et à la douceur des baisers

A la naissance de nouveaux jours

Où renaîtra sa dignité

Oubliée de son corps de femme

Qui n'ose même plus rêver

cherchant tout au fond de son âme

La force de recommencer

Signaler ce texte