Mind over matter

Yannick Bériault

       Enthousiasme, douceurs, café, vacances, abrutissement de la digestion... mystère.  Mystère.  Les questions restent en suspens, pendant sur leur axe... la joie, clé privilégiée des phénomènes, parfois reste en latence, attendant le corps pris en ses sommeils...
       Parfois l'on croirait se surprendre à adorer souffrances et lenteurs, vue l'importance qu'on leur donne ; l'accidentel est investi de foi, on lui donne pouvoir d'agir en profondeur... voilà qui sépare radicalement les niveaux de réalité – question de perception, de capacité de conception – et embourbe la naissance du divin, enfermée en chaque instant...
       Penser, passer le corps sous l'ascendant de l'esprit... qu'importe s'il mûgit dans ses vicissitudes... l'esprit n'a pas à les subir, et ses allégresses peuvent même lui donner des ailes, au corps... des ascensions en lui-même, des vibrations emportant le sens qu'il a de lui-même, l'âme révélée dans le frisson, l'interface quintessencielle désoccultée.


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Texte d'abord publié sur lesensdutemps.tumblr.com

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