Mon amie

mathieub

Merci d'être toi

Je me questionne parfois au sujet de la place importante qu'elle a dans ma vie. Comment se fait-il, par quelle mystérieuse alchimie a-t-elle réussi à prendre autant de place dans mon esprit ? Je ne le sais. Et pourtant, une petite idée sur la question se fait jour lorsque je creuse cette question. La clarté de sa pensée, l'honnêteté de ses propos, la franchise de son questionnement font que j'ai tout à tour l'impression d'être pour elle un grand frère, un petit frère, un psy, un patient de psy, un confident, un platonique amant, et au final je crois que notre relation, aussi essentiellement épistolaire soit-elle, peut se résumer par un mot simple, fort et souvent galvaudé : amitié.

Je ne parle pas de la « poto » attitude. Je ne crois pas qu'elle soit une copine. Une amie, c'est autre chose. Ce lien qui s'est créé, tissé et renforcé au fil de nos aventures écrites n'est pas de ceux qui s'effilochent aisément.

Je sais qu'elle est là, comme elle sait que je suis là. A partager des rêves aussi innocents qu'inavouables, des envies d'aventures bridées par le quotidien, nos familles, nos enfants, nos vies respectives en somme. Mais peu importe, la pensée est là, l'idée de l'aventure est belle et notre écriture en est un témoin privilégié.

Presque vingt-cinq ans nous séparent de notre première rencontre, plus de vingt de la dernière. Et pourtant j'ai la sensation de la connaître mieux que la plupart de mes proches, car plus que la connaître, je la devine, il me semble ressentir ses sensations, savoir qui elle est. Plus que la connaissance, j'ai l'intuition d'elle.

Merci d'être là, d'être toi, d'être mon amie. Surtout ne change pas.

Et qui sait ? …

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