Mon enfance

mywritings65

Cher Dimitri,
 
J'aimerais te parler de mon enfance. Tout ce dont je vais te parler, je ne sais plus à quelle période cela s'est passé exactement, sauf peut-être pour certains. Il se peut donc que ce que je raconte ne soit pas dans le bon ordre.


J'ai inventé beaucoup de jeux, quand j'étais petite. J'en ai testé quelques uns avec mes cousins, avec ma soeur. Le seul dont je me souvienne se nomme "Le mouton fou". Il consistait à faire l'imbécile à quatre pattes... très recherché, je sais. J'en ai aussi inventé avec des pions, j'ai encore ma petite farde avec les dés et tout sur mon bureau.


Les événements suivants se sont passés avant l'année 2000. Je sais que nous nous voyions encore et que nous étions toujours proches, mais je ne pense pas que je te racontais ma vie à cette époque. Tant que j'y pense, à 3 ans, j'écoutais "Asimbonanga" de Johnny Clegg en boucle ! Le mari de ma marraine ne peut plus écouter cette chanson depuis !


Soit. J'allais souvent dormir chez la marraine de ma soeur. Sa fille est ma cousine 7 ans plus âgée que moi. Nos matinées se résumaient à regarder la télé: KD2A, avec ses séries inoubliables dont S club 7. Après le dîné, ma cousine et moi faisions la vaisselle. L'après-midi venait ce que je préférais le plus au monde: les ballades sur les chemins de remembrement avec mon meilleur ami: Bill, le chien de mon tonton. En été, nous jouions à cache-cache. Mon tonton le distrayait pendant que je me cachais dans un champ. Ensuite, le chien devait me retrouver. Chaque fois, il me sautait dessus et me léchait de partout ! En hiver, on attachait la luge à son cou. Il courait dans tout le jardin et moi, sur la luge, je riais aux éclats ! C'est un soir, en 2000, que mon tonton, ma tante et ma cousine sont venus m'annoncer qu'il était décédé d'un cancer de la gorge. Cette nouvelle ne m'a fait ni chaud ni froid. J'ai dû ne pas vouloir comprendre.


Comme je te l'ai déjà dit, les enfants de ma marraine étaient très importants pour moi, et nous nous voyions beaucoup. J'en ai des bonnes à te raconter ! Tous les matins, nous déjeunions devant la télévision, ensuite nous dessinions. Quand j'avais 9 ou 10 ans, nous avons été visiter un musée de jouets à Bruxelles. Dans une pièce, il y avait un vieux train et un vieux tram l'un à côté de l'autre. On pouvait y monter et s'asseoir. Je pense que tout le musée nous a bien entendu ce jour-là ! "Oh mon Dieu ! Il y a une bombe ! Vite, faut sauter !". Tout ça pendant un quart d'heure, au moins ! Après le musée, nous avons été voir les vaches colorées. Nous avons pris de bonnes photos !


En 2003, pour mes 11 ans, j'avais décidé de réaliser une petite "comédie musicale". Mes cousins étaient venus dormir à la maison durant la semaine de Toussaint, et nous avons travaillé dessus tous ensemble. Le spectacle se nommait "Le chasseur et les trois lionnes". Cela racontait l'histoire d'un éléphant, d'une grenouille et d'un lapin qui vivaient dans la jungle, et ils étaient terrorisés par les trois lionnes. Ils sont alors allés demander au chasseur de les tuer. Il accepta, et pour réfugier les animaux sans qu'ils ne se fassent tuer par les habitants du village, il les a transformés en humain grâce à son fusil magique. Le chasseur s'est aventuré dans la jungle. Sur sa route, il a rencontré deux villageois qui venaient de voir les lionnes et qui en avaient été terrorisés. Ils lui ont dit de ne surtout pas aller plus loin. Mais le chasseur n'avait pas froid aux yeux, il a rejoint le campement des lionnes et les a tuées. Il est revenu au village, admiré par les trois animaux transformés en humain. Le chasseur les a re-transformés pour qu'ils recouvrent leurs formes originelles.


Mon cousin, sans surprise, jouait le chasseur. Ma soeur, ma cousine et moi avions plusieurs rôles. Tout d'abord, les trois animaux du début (si mes souvenirs sont exactes, ma cousine était le lapin, ma soeur l'éléphant et moi la grenouille). Cette première scène était racontée sur la chanson "Bring It All Back" des S Club 7. La deuxième scène, celle où le chasseur rencontre les villageois: ma cousine et moi jouions ces deux apeurés, ma soeur faisait une lionne qui rugissait pour nous faire sortir de la scène. Nous avions représenté cela sur "Cruel Summer", repris par la Star Académie 2. La scène où le chasseur tue les lionnes (tu as dû deviner que les filles jouaient ces magnifiques bêtes) se faisait sur "Les lionnes" de Yannick Noah. Je pense que la dernière scène, où le chasseur savoure sa victoire, se faisait encore sur S Club 7. Enfin, la finale (qui n'avait rien à voir avec l'histoire) était dansée sur "Dans la vallée" de Manau. Mes cousins et ma soeur n'avaient pas pris la peine de l'apprendre, je pense que tout cela leur était passé au-dessus de la tête. J'étais en colère au moment de la représentation ! Plus tard, j'ai réalisé que la semaine avait été dure, étant donné que nous nous étions tous refilés une gastro (excepté mon cousin qui n'a rien eu). Et puis, ils avaient fait du bon boulot !


Nous n'avions pas de costume pour ce petit spectacle. En guise de fusil, mon cousin avait une petite canne, que ma soeur et moi avions depuis plusieurs années, mais je suis incapable de te dire d'où elle vient. Je sais qu'on l'a cassée sans faire exprès, mais je ne sais plus si elle l'était déjà pour le spectacle ou si c'est venu plus tard. Avant chaque scène en musique, pour que le public puisse comprendre l'histoire, nous allions, par deux, lire un texte racontant ce qui allait suivre. Je ne sais plus s'il n'y avait que ma cousine et moi qui lisaient ou si on échangeait les rôles. Pour la musique, j'avais fait une liste des CD à mon père, c'est lui qui a fait le DJ.


Je pense que l'animé "Nemo" est sorti en 2004. Je l'avais déjà vu deux fois avant d'aller le voir au cinéma avec ma marraine et ma cousine. Ce soir-là, je mourrais de faim ! J'ai mangé quasi tous les pop corns que je partageais avec ma cousine. Je lui ai laissé le fond, pour qu'elle puisse un peu manger, et j'ai pris le paquet de chips de ma marraine. Personne ne m'avait prévenue que l'on allait au Quick après ! Je n'avais plus de place pour manger un Quick. Je pense avoir juste pris une petite portion de frites. Le lendemain, à 8H et à 10H, j'ai vomi. C'est toujours chez ma marraine que je devais vomir ! Étant donné que j'ai toujours peur de remettre une fois que je suis debout, ma cousine fut mon esclave du jour. Nous regardions "La route de l'Eldorado" en boucle, et nous jouions aux Barbie en même temps. Ma cousine râlait de toujours devoir se déplacer, ça m'embêtait aussi, mais je voulais pas me lever sinon j'allais "faire la tête" (expression de quand j'étais gamine). Au moins, depuis, je ne mange plus du tout au cinéma.


Cette année-là, c'était la dernière fois que je suis partie à la mer avec mes parents et ma soeur. La dernière fois parce qu'ils n'en ont plus jamais reparlé par après, pendant une très longue période. Je t'avoue que je ne suis pas sûre de l'année, c'était peut-être en 2003, ou bien en 2005, je ne saurais plus dire exactement, mais c'était dans ces environs-là. Je m'en souviens parce que le soir, avant de retourner, nous avions soupé dans un restaurant (où j'avais sûrement dû prendre un plat avec des frites, comme toujours), et le mari de ma marraine avait téléphoné à maman. Elle m'a passé le téléphone et mon tonton m'a expliqué le topo: il viendrait me chercher le lendemain à 10H du matin pour aller nager dans des lacs à Durbuy avec mes cousins. J'ai demandé à maman si elle était d'accord, ce qui était le cas, alors j'ai sauté sur l'occasion. Ils sont venus me chercher à 10H, j'ai dû surveiller la route pour les voir arriver, c'est quelque chose que j'ai toujours fait quand j'étais impatiente.


Nous ne sommes pas partis tout de suite. Je me rappelle avoir fait monter mes cousins dans ma nouvelle chambre (que tu n'as pas connue vu que tu venais à la maison à l'époque où je dormais encore dans la même pièce que ma soeur), et ils m'avaient dit qu'ils avaient été à Rome la veille. Je ne les croyais pas, c'était impossible ! Quoiqu'il en soit, nous sommes partis pour Durbuy... en passant par Rome. Je ne savais pas qu'il y avait une ville de ce nom dans notre petite Belgique ! Arrivés au lac, nous nous sommes installés dans un coin où il n'y avait personne, non loin de la "plage à cailloux blancs". Il faisait bien chaud mais l'eau était très froide. Les cailloux dans l'eau nous faisaient mal aux pieds. Nous avons joué au frees-bee. A un moment, mon cousin ne l'a pas rattrapé, ce qui fait que le frees-bee a été emporté par le courant. Deux garçons, qui jouaient sur des pierres en plein dans le courant, l'ont attrapé et nous l'ont renvoyé. Le courant était trop fort pour mon cousin, j'avais décidé de l'aider. Une fois près de lui, il m'a dit: "Mais non pas toi ! PAPA !". Malgré tout, nous avons réussi à rejoindre la terre ferme, soulagés. Mon tonton a alors décidé d'aller en ville pour nous acheter des sandales pour aller dans l'eau, histoire de ne plus avoir mal aux pieds. Chose dite, chose faite.


Une fois revenus au lac, nous avons décidé de nous installer sur la plage aux cailloux. Il y avait beaucoup de monde, ma cousine et moi étions moins partantes pour nager. Mon cousin a demandé s'il pouvait jouer plus loin, mon tonton était d'accord tant qu'il ne s'éloignait pas trop, ainsi nous pouvions le surveiller en cas de problème. Il est revenu quelques instants plus tard en nous annonçant que l'eau était bien plus profonde à l'endroit qu'il venait d'explorer, plus loin sur notre gauche. Nous avons donc rejoint cet endroit pour y installer définitivement notre campement. Ma cousine et moi avions mis nos essuies sur une grosse pierre qui avait la forme d'un lit arrondi. L'eau m'arrivait presque à la taille. Une grosse mouche s'est posée sur ma cuisse, j'ai crié, j'avais beau faire plein de gestes pour qu'elle soit effrayée, elle restait là. Je l'ai alors enlevée d'un mouvement de bras. Plus tard, dans la journée, une piqûre a pris forme à l'endroit où la mouche s'était posée.


En face de notre campement, il y avait une sorte d'île, nous l'avons baptisée "L'île des Dalton". Il y avait une sorte de liquide noir. Ma cousine m'a demandé de mettre mon pied dedans, mais j'avais déjà vu ce genre de chose chez nos grands-parents, devant la grange. Pensant que c'était une flaque d'eau, j'avais sauté à pieds joints dedans avec mes sandales roses, et j'en suis ressortie les pieds tout noirs. Ma cousine m'a juré, à Durbuy, que ce n'était pas la même chose, et comme une idiote, je l'ai écoutée. Mon pied en est ressorti tout noir, encore une fois ! Heureusement, avec l'eau juste derrière, j'ai pu le nettoyer directement.


Plus tard dans la journée, mon tonton a voulu faire du pédalo. Nous avons marché jusqu'à un café qui s'en occupait. Malheureusement, le stand des pédalos était fermé, nous étions arrivés trop tard. Tonton a alors payé pour une partie de mini golf. Je pense que c'est lui qui a gagné la partie, sans aucune certitude. Ensuite, on a mangé une glace et bu un Coca.


Enfin, il fut temps de retourner. Mais il y avait un beau fleuve juste à côté du café ! Nous avons un peu nagé dedans, sous le pont. Je n'osais pas m'élancer, j'avais peur de me faire manger par un requin ou une baleine ! Mon cousin tentait de me raisonner:


"- Mais Amélie ! Il n'y a ni baleines ni requins dans ces eaux ! Il n'y a que des petits poissons !
- Mais j'aime pas les poissons !"


Je me suis malgré tout lancée, en réalisant qu'il n'y avait effectivement pas de requins ou de baleines. Ma cousine et moi perdions nos sandales à longueur de temps, heureusement, mon cousin les retrouvait toujours ! Pour finir, nous sommes retournés. Mon tonton m'a reconduit chez moi. Je ne sais plus comment cela se fait mais ma marraine est aussi venue à la maison, et nous avons tous mangé des frites de la friterie. Cette journée reste l'un de mes meilleurs souvenirs. Malheureusement, nous n'avons ni vidéo ni photo de ce jour-là. Il est juste gravé dans nos mémoires.


Une autre belle journée vient de me revenir en tête. La foire à Eghezée. Je ne sais plus en quelle année cela s'est passé, mais je sais que je prévoyais déjà d'aller là en secondaire. J'avais été dormir chez ma marraine (encore et toujours) et en me reconduisant, il était prévu que l'on aille, avec mes parents et ma soeur, à la foire d'Eghezée, qui se faisait juste derrière l'école. Je me rappelle que, quand on s'est garé, j'avais dit à Adrien: "Mais que t'es bête !" (j'avoue, je ne sais plus si j'ai dit "bête", "con" ou autre chose), et tonton m'a engueulée parce que même si j'avais dit ça pour rire, ce n'était pas sympa. Je pense que c'était l'année où il m'avait fait croire à une radio magique... La radio changeait les chansons du CD toute seule, mais je ne connaissais pas encore les boutons cachés derrière le volant. Soit. Nous avons été à la foire. Je ne me rappelle plus de ce que nous avons fait. Je me souviens avoir trouvé une pièce de 0,01€ dans l'herbe, ma soeur avait tiré à la carabine, et mon cousin avait gagné un squelette. En fin de journée, il s'était amusé à le lancer, et comme cela n'arrive qu'à lui, son squelette fluorescent est resté bloqué sur le rebord d'une fenêtre en hauteur !


Je n'ai pas plus de souvenirs avec eux à raconter pour le moment. Je passe donc à ma soeur. Avec elle, je jouais beaucoup à "Basile et compagnie". Nous étions fans du prénom Basile, j'avais même une peluche qui s'appelait comme ça (un lapin mauve habillé d'un pyjama orange). Ma soeur représentait Basile, ainsi que d'autres élèves tandis que je jouais l'institutrice. Basile et ses amis ont vécu des tas d'aventures ! Je ne sais plus lesquelles exactement mais il y a eu une histoire de piège. Si je me souviens bien, c'était la soeur de Basile (jouée par moi-même, je ne sais plus quel nom nous lui avions donné) qui jouait à la balançoire et d'un coup, elle est tombée dans un trou juste en-dessous d'elle. Je suis incapable de t'en dire plus, cela fait des années que je n'ai plus repensé à ce jeu !


Nous jouions également avec nos peluches. Nous les faisions animer une émission, avec la radio enregistreuse de ma soeur. Ils participaient à Ford Boyard (le saut à l'élastique juste au-dessus de l'escalier, par exemple). Ou encore le Club des Chiens, avec tous nos chiens en peluche réunis dans le château en carton que nous n'avons jamais fini de colorier ! Il y avait aussi les briques. Nous les avions reçues par la poste, c'étaient de bêtes briques en carton. Ma soeur avait les 10 bleues et moi les 10 rouges. Nous construisions des maisons pour nos peluches. Avec ces briques, nous jouions beaucoup avec mon lapin Basile, qui avait une très grande famille ! Dans les souvenirs qu'il me reste, il y avait: Soleil (sa femme), les deux Mimi (des souris), Nikos et Nicolas (des pandas), Franklin (un zèbre et ma soeur avait les mêmes modèles en lion et en abeille, mais je ne me souviens plus de leurs noms), et j'en passe des enfants ! Nous les faisions partir en voyage, créer de la confiture ou de la compote, et j'en passe encore des activités !


On ne l'aurait pas dit comme ça, mais ma soeur et moi étions des rebelles. Nous prévoyions toujours des plans pour fuguer (ne me demande pas pourquoi, je ne m'en souviens pas). J'avais le cran de le faire pour de bon, ma soeur, quant à elle, n'osait pas. Nous avions aussi inventé des recettes pour faire de la glace.


En 2003, nous sommes partis en vacances avec le grand frère de maman, sa femme et ses deux fils (un cousin 3 ans plus âgé que moi et un autre avec lequel j'ai deux semaines d'écart, lui étant plus âgé). Ma soeur et moi jouions à la princesse et à la servante (forcément ma soeur avait le meilleur rôle) et ce jeu a adopté son nom ("Princesse fou rire") un soir où nous étions dans nos chambres durant ces vacances-là. J'étais donc la servante, et les pyjamas venaient d'être lavés. Je devais les secouer pour les sécher. La princesse, ayant bon coeur, n'aimait pas que la servante fasse tout à sa place, alors elle aussi, elle secouait son pyjama. Maman est entrée dans la pièce, nous a vues en pleine action et a déclaré: "Ah super ! Vous mettez vos pyjamas." et a refermé la porte. Ma soeur et moi nous sommes regardées en partant dans un fou rire phénoménal. Je me rends compte que tout cela n'a rien de drôle, mais nous n'étions que des gamines voulant attirer l'attention. Sur le coup, ça nous avait paru hilarant !


Je n'ai pas vraiment de souvenir avec ma soeur. Nous nous voyions tous les jours, jouions ensemble tous les jours, tout cela n'étaient que des activités quotidiennes sans intérêt. Elle m'ennuyait, je l'ennuyais en retour, nous nous détestions, nous aimions,... Bref, nous sommes soeurs. 

Quand j'étais en sixième primaire, j'ai réalisé qu'elle suivait le même chemin que moi: les personnes qui nous rejettent, qui se moquent de nous,... Je ne voulais pas qu'elle vive ce genre de chose. Elle ne le méritait pas. Est-ce que moi je l'avais mérité? Je n'aurais su le dire, mais ce qui était fait était fait, je ne pouvais pas retourner en arrière. Alors je lui ai dit qu'elle pouvait venir me chercher si ses amis ne voulaient pas la laisser jouer avec eux. Je le disais en le pensant, mais quand je la voyais arriver à l'école, j'étais exaspérée d'avance. Mais bon, je devais tenir ma parole et garder mon rôle de grande soeur. Forcément, ces gamins me promettaient de la laisser jouer avec eux, mais une fois que je partais, ils la laissaient de côté.


Maintenant que j'y pense, je dois encore raconter certaines choses avec les enfants de ma marraine. A cette époque (donc maternelle et primaire), on aurait pu croire que j'allais devenir avocate; j'étais toujours là pour défendre mes amies. J'ai toujours été têtue, j'étais obstinée à les défendre, quelles qu'en aient été les conséquences, j'étais prête à me battre. Le problème, c'est que moi, j'avais pas d'avocat. Une fois qu'un problème me tombait dessus, j'étais seule, personne n'était là pour moi. Un soir, lors d'un souper à l'école, j'avais été dire bonjour au petit frère de ma meilleure amie. Je lui avais re-présenté mon cousin, qu'il avait déjà vu auparavant, mais il était persuadé que c'était quelqu'un d'autre (il le confondait en fait avec le filleul de mon père, qui est un ami de la famille, qui a l'âge de mon cousin et de ma soeur). Mais je savais encore bien qui était mon cousin et qui était un ami de ma famille ! Donc, têtue comme une mule comme je l'ai toujours si bien été, j'ai défendu mon propos (tout en me demandant pourquoi il ne voulait pas me croire, je connaissais mieux que lui ma famille !) jusqu'à ce qu'il me pousse et que je tombe par terre. Sur le coup, je n'ai rien dit ni rien fait, j'étais abasourdie par son geste. Et là, j'ai vu la plus belle chose qui soit: mon jeune cousin tentait de pousser le frère de ma meilleure amie, il me DEFENDAIT ! Malheureusement c'est l'autre qui a gagné, mais cela m'importait peu, j'ai vu que mon cousin chéri était là pour moi. Il était la première personne qui m'ait défendue.


Enfin des histoires sur ces cousins-là, je pourrais t'en raconter des milliards, il faut juste qu'elles me reviennent en tête !

 Ma cousine était une vraie chipie, elle jouait toujours avec ma soeur mais une fois que je venais engueuler ma cadette, elle se rangeait de mon côté. 

Puis je n'ai pas toujours été un modèle. Avec toi, Dimitri, j'étais gentille, mais mon autre cousin en a bavé... Avec ce que je subissais à l'école, j'avais besoin d'un souffre douleur, et c'est sur lui que c'est tombé. Il ne pouvait jamais jouer avec nous, je l'en empêchais. Il en souffrait. Un jour, ma mère m'en a parlé, tout en me disant qu'il en pleurait, et c'est là que j'ai réalisé à quel point je ne valais pas mieux que ceux qui me pourrissaient la vie. Depuis, lui et moi étions les meilleurs cousins du monde. Nous jouions aux agents secrets, aux supers héros, aux Action Man,...


Enfin, j'en ai tant des choses à dire, plus j'y pense et plus il y a des choses qui me reviennent en tête.


Voilà Dimi, maintenant tu en sais un peu plus sur mon enfance ! J'avais tellement envie d'en parler...


Gros zoubis,
Amélie

Signaler ce texte