mon/ton/son exil

le-teton-lunaire

Un homme parcourt le hall de gare, s’assoit et regarde partir les trains, espérant le voyage. Son nom ne se devine pas. Il pourrait s’appeler Maurice, Alexandre, Dimitri. Et chaque prénom porterait une histoire. Les années à fantasmer l’exil ont généré l’obsession. Il n’a jamais franchi le pas et reste sur le quai à rêver encore. Personne ne sait ce qui l’empêche de monter dans le train. Mon ombre rôde à ses côtés. Je regarde la vie défiler, contemple et m’interroge. Longtemps j’ai cru que je n’avais rien à dire, que c’est la raison pour laquelle les mots ne venaient pas et puis j’ai compris, qu’au contraire, trop de choses s’accumulaient en moi. Le goulot étroit retenait le débit.

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