Mon voisin du dessus

Caïn Bates

          Je vivais dans un petit bâtiment en ville. L'une des raisons pour lesquelles j'ai déménagé était  sa zone et ce type dans l'appartement d'au dessus, tout seul. C'était un homme étrange qui se tenait bien le plus souvent mais, vers minuit cependant, il  faisait souvent un son étrange qui me gênait. Ce n'était pas très bruyant, pour être franc, mais j'ai un sommeil vraiment léger, il était donc difficile de fermer les yeux avec ces petits sons qui se répandirent. Cela m'a rappelé le claquement des talons hauts, mais pas aussi fort, comme si la personne qui causait le bruit essayait réellement d'être discrète.
       Après quelques jours, je me suis rendu compte que le son était toujours le même, comme un enregistrement joué à  plusieurs reprises avec des intervalles aléatoires entre les deux. Et il a continué une grande partie de l'année, toujours la même séquence de bosses, lentement tatouée dans mon esprit, parfois pendant des heures de nuit.

      Ce ne sont que quelques années plus tard, en aidant ma fille à faire ses devoirs, qu'elle m'apprit un code morse. Elle a frappé sur la table avec son poing et un frisson a traversé ma colonne vertébrale car j'ai reconnu cette séquence exact. Quand je lui ai demandé ce que cela signifiait, elle a rigolé.

        "C'est le plus simple, papa, a t-elle gloussé. C'est celui qui permet de demander de l'aide".

  • Ce n'est qu' au petit matin qu' à travers la tuyauterie de la salle de bains, mon fils a perçu une voix qui demandait de l'aide depuis l'étage en dessus. Toute la nuit durant, il avait cru entendre des coups à intervalles répétés qui avaient troublé son sommeil sans toutefois l'inquiéter plus que ça......

    Le vieux monsieur du dessus fut donc enfin secouru aux aurores. Après six heures d'infernale attente.

    Finalement un immeuble des années 60 sans isolation phonique ça a du bon !


    J' adresse aussi sec votre histoire à mon petit.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Image de femme baroque

    anna-c

Signaler ce texte