Mortus

franekbalboa

Comme tous les matins il s'en va au travail. Il entre dans sa pharmacie du centre ville, enfile sa blouse et met son masque. Après quelques instants, il entend le volet roulant s'ouvrir.

C'est parti. Les patients défilent et il a fort à faire avec ses collègues, jusqu'à ce qu'il y ait ce tremblement sourd. Tout le monde s'arrête, l'instant semble durer, comme une légère illusion, jusqu'à la seconde secousse. Celle ci fut plus forte, quelques boîtes tombèrent alors qu'un murmure inquiet se répandait parmi les quelques personnes présentes. L'homme eut l'idée de regarder dehors, comme pour se rassurer que tout soit normal, mais rien ne l'était. Le ciel avait pris une teinte noire, et d'immenses colonnes de lumière verte perçaient les nuages jusqu'au sol.

Après quelques instants, il vit de la lumière la plus proche quelque chose tomber. Un genre de monolithe qui fit trembler le sol avec force. Beaucoup tombèrent mais pas lui, quelqu'un entra alors en courant, c'était une jeune femme brune, en armure.

"FRANEK! C'EST LA MERDE. ON DOIT Y ALLER."

Il lui fallut à peine un instant pour se décider. Il regarda ses employeurs et leur dit droit dans les yeux:

"Je vais essayer de régler tout ça. Que personne ne sorte d'ici. Fermez le volet métallique lorsque je serai sorti, réfugiez-vous à la cave, envoyez moi un message pour que je vous appelle dès que j'aurai plus d'infos."

Les deux pharmaciens comprirent immédiatement qu'il était question de vie ou de mort. A contrecœur, ils fermèrent la grille et invitèrent tout le monde à descendre à la cave. Dehors le décor était totalement fou. Des bâtiments s'étaient effondrés sous les impacts des gigantesques monolithes, des gens couraient dans tous les sens, chacun tentant de s'échapper comme il le pouvait. La jeune femme lança un fourreau que le garçon attrapa au vol.

Il était simplement vêtu, un polo pourpre et un pantalon gris. Il se servit du cordon pour l'attacher alors que quelque chose arrivait au devant d'eux. Quelques camarades rejoinrent les deux combattants qui attendaient. Un nuage de poussière énorme se soulevait un peu plus loin et on devinait qu'un nombre important de choses. Ils étaient cinq dans une rue modérément espacée, le grondement et les cris accompagnaient cette scène curieuse.

"C'est quoi..?

-Je crois que j'ai déjà vu ça.

-Ca répond pas a la question.

-Des Mortus.

-Quoi?

-D'anciens combattants morts. Ce sont des marionnettes agitées par un petit malin qui souhaite éradiquer la vie qui pourrait l'ennuyer sur Terre.

-Tu veux dire qu'il y a ça partout?

-Je crois oui.

-Et..."

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. La fumée se dissipa et une immense troupe se dirigeait vers eux. Des combattants étranges armés d'immenses piques...

"Des phalanges? Ils vont souffrir."

Le garçon prit son épée, imité par ses quatres compères. La phalange fonça comme un seul homme et chacun des cinq guerriers qui leur faisait face agit. La première femme qui était allée chercher le garçon envoya une immense sphère enflammée qui explosa les quelques premiers rangs. La seconde, aux cheveux gris et courts provoqua une énorme secousse du sol qui avala littéralement les suivants. La troisième, une femme aux cheveux teints en rouge vif envoya d'énorme bourrasque de vents qui fit s'envoler les troupiers en face et retomber lourdement, s'empalant sur certaines piques, ou s'écrasant au sol, ou sur leurs camarades. L'autre garçon, un peu chétif saisit sa lance et envoya d'immense éclairs à l'aide de celle-ci, éclairs qui carbonisèrent une bonne partie de la troupe. Puis le dénommé Franek s'avança et envoya un simple coup d'épée. Une onde de choc se déplaça et vint éradiquer quasiment toute la troupe jusqu'à ce qu'un homme l'arrête... Du haut de son cheval blanc et monstrueux, un immense guerrier qui semblait guider la troupe avait stoppé ce coup.

"Alors c'est ça, ricana Franek, les macédoniens et le fameux Alexandre le Grand..."

Son visage prit un faciès terrifiant malgré son sourire. Son envie d'en découdre se sentait. Et son adversaire n'allait pas lui laisser la tâche facile. Les deux personnages dégageaient une aura impressionnante, leur combat allait commencer.

  • J'hallucine que tu pus être prof...c'est tellement étrange....;0)

    · Il y a plus de 3 ans ·
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    flodeau

    • Je ne pus pas, car malgré moultes choses que je connais, la patience n'est point mon point fort!

      · Il y a plus de 3 ans ·
      Djinn

      franekbalboa

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