Mourir...

nomade

Mourir…

 

Se coucher dans un lit sans attendre demain,

Avec des souvenirs qui n’étaient qu’incertains.

Mourir tout doucement, effacer les images

D’un bonheur illusoire, refermer cette page.

Ne plus sentir son coeur battre dans la souffrance.

Que les pleurs peu à peu s’envolent dans la danse

Des heures où l’amour n’était qu’une illusion,

S’abîmer lentement dans la lave en fusion…

Mourir ! Quel absolu ! Mourir et être prête.

Se laver de l’impur, redevenir cet être

Qui croyait que la vie, comme une citadelle,

Contiendrait un trésor fait de lui et puis d’elle.

Redevenir lumière, ne compter que sur soi,

Gagner sa liberté comme on franchit la ligne,

Qui de l’aube où l’on naît et où l’on se croit roi,

Nous mène au crépuscule où l’on devient indigne…

Oser franchir le pas. S’abandonner enfin.

Ne plus jamais mentir, assumer son destin.

Et dans un geste fou ouvrir grand la fenêtre

Qui nous voilait le vrai… Mourir pour mieux renaître…

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