Mr KISS KISS BANG BANG
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L’autre jour, j’étais en compagnie de ma bonne amie F., attablée dans un bar réputé du très étudiant quartier de Saint Michel, un QG sans bavure. Et après un Viagra accompagné d’un Sex on the Beach (nous parlons ici de cocktails aux noms évocateurs, bien qu’il est vrai qu’un Orgasme arrive souvent plus vite et plus surement une fois commandé à une serveuse plutôt qu’à celui qui partage votre lit). En tout cas une chose est sure : les confidences qui suivent sont dignes de celles faites sur l’oreiller. F. était depuis plusieurs années maintenant en couple avec A. (années mon Dieu ! moi qui ne tiens jamais plus de deux mois et demi, et là pour le coup je tiens à ce « et demi » s’il vous plaît, c’est celui qui change tout…).Leur relation avait survécue à son année Erasmus à Barcelone (malgré ses colocataires italiens machos et torrides…), bien que le mâle en question fût réputé coureur. Ils vivaient actuellement ensemble, plus pour des raisons pratiques que sentimentales, et mis à part le sujet épineux de la répartition des tâches ménagères, un autre problème se présentait à eux : ils ne faisaient plus l’amour. Mais parallèlement, leur relation n’en était que plus tendre et fusionnelle, son point de vue à lui étant que s’ils s’adonnaient à la barbarie sexuelle trop souvent (et là, croyez moi, on était loin de l’idée du « souvent » que s’en font la plupart des gens) elle deviendrait son plan cul, et non plus sa petite amie aimée et respectée. Après deux ou trois techniques au goût plus que douteux que nous imaginions pour rallumer les attitudes bestiales du jeune homme, le ton redevint sérieux (si tant est qu’il peut l’être après trois cocktails 50cl). Amour et désir étaient ils compatibles ?
Tout le monde s’accorde à dire qu’une relation « épanouie » et viable doit accorder autant de place au romantisme attentionné qu’à la culbute. Mais dans les faits, est ce vraiment le cas ? Chaque couple heureux peut-il réellement obtenir la note maximale sur les deux tableaux ? Comme pendant les cours de gym de notre enfance, le dilemme est rapidement résolu, les candidats à la galipette étant plus nombreux que ceux pour le monter à la corde. Vous me direz, de toute façon, on a la technique ou on ne l’a pas pour ce genre d’acrobaties. Par conséquent la question est résolue puisqu’on ne travaillera qu’une seule matière de l’examen. De plus, un schéma reste bien ancré dans nos esprits de jeunes filles sevrées au romantisme des clips de rap US made in MTV(comprendre inexistant) : baise satisfaisante, voire très satisfaisante, et trop présente = plan cul. Et c’est bien dommage. Pourquoi ne pourrions-nous pas avoir le beurre, l’argent du beurre, et le manche de la barratte ?
Visiblement pour F., la moyenne « passable » à l’examen demandait plus de sacrifices qu’on aurait pu le supposer. On croyait avoir un homme sex-toyen sous la main, et on se retrouvait à devoir l’allumer ! Mais l’allumage à du bon, surtout pour les caisses des grandes marques de lingerie. C’est donc avec joie et non sans espoir que j’accompagnais ma bonne amie à l’étage « séduction » d’un grand magasin (et ici, je ne ferai pas de pub, on leur a déjà laissé assez de deniers comme ça !). Le prix au kilo de la lingerie fine étant l’équivalent de celui d’une poignée de cerises en plein mois de décembre chez Inno , on pouvait se permettre de bien choisir et de prendre son temps dans les cabines satinées et ultra sophistiquées (on vous a déjà fait le coup de l’éclairage Jour/Nuit ? Non je voulais dire dans une cabine voyons ! Mais…vous avez vraiment l’esprit mal placé !). En tant qu’éclairagiste, je ne pouvais qu’admirer l’effet de la guêpière noire rehaussée de rouge et de son tanga assorti sur mon amie, en mode Jour comme en mode Nuit. Même les moustiques allaient tomber Raid !
Et F. rentra chez elle l’esprit et le porte monnaie délestés d’un gros poids. Et là, ô sacrilège ! Quelques heures plus tard, mon portable vibre dans le creux de la poche de mon Levi’s (et soyons honnête, l’ensemble de ma jambe et peut être même de mon bas ventre vibrent à l’unisson, ledit jean étant monstrueusement serré ).Vu l’heure peu avancée de la soirée, j’en déduis que l’objet de désir a dû succomber à une attaque ! Et non ! Résultat des courses de cet après midi à Haussman : la jument aux pronostics gagnants a été déclarée « mignonne ». Oui, oui mignonne ! C’est tout nous ça de croire qu’avec notre tenue de « biatch » de magazine on va leur mettre la fièvre. Faut croire que le romantisme, au même titre que le porno, c’est démodé. Mais quelques jours plus tard, mon amie a finalement eu gain de cause in extremis avant le décès par desséchement, littéralement. Vu la longueur du temps de réaction, je m’inquièterais de me procurer quelques canettes de RedBull, avec supplément de taurine…
Alors Mesdames, que choisir ? On laisse la grenadine et les shots séparés, ou on tente un mélange au prix de nombreux tournicotis à la paille et d’une intoxication éthylique probable? Et pourquoi pas un shot « cul sec » ?
Je met que 3, j'aime pas les abréviation. F etc. non ne te drogue pas, il a pris un coktail aphrodisiaque, j'aime bien c'ets oser parfois trop. Surtout dans la cabine d'essayage, c'est assez spécial.
· Il y a environ 14 ans ·Saucisson