Mutation.
eden-paragallo
Les battements de mon cœur, sombre et lourd,
Font écho au tonnerre qui gronde
Tel une bête enragée,
Prête à tout
Pour réduire à feu et
A sang notre monde.
Je ressens cette puissance à couper le souffle
Provenant des abysses de ma conscience.
Pour la première fois,
Je me sens entièrement humaine.
De part et d'autre de ce pont
Qui se balance au gré des vents d'Eole,
Il y a toi, d'un côté,
Toi, ton charisme et ta beauté saisissante ;
Il y a moi, à l'autre bout,
Moi et ma peur vertigineuse d'aimer,
Moi, ma stupidité et ma fragilité sans bornes.
Je ressens cette fébrilité à faire trembler les montagnes,
Jusque dans mes os.
Pour la première fois,
Je ne suis plus un animal sauvage.
Les engrenages qui composaient mon âme
Se sont transformés en bulles de savon ;
Les chaînes qui encombraient mon ventre
Se sont faites papillons multicolores
S'envolant à la conquête d'un nouveau printemps.
Ignores- tu donc ce qui est en train de naître
En mon sein et qui me terrifie ?
Comment pourrais- je vivre avec
Cette bombe à retardement dans les veines
Et qui envahie tout mon système ?
Ignores- tu donc ce qu'est une vie de simple mortelle
Alors que le passé ne rime qu'avec indompté.