Mystérieuse chambre

[Nero] Black Word

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Je me réveillais enfin.


Ouvrant péniblement mes yeux, je découvre avec effroi que je ne suis pas dans mon lit, ni dans ma chambre. Ma vision floutée fait le tour de cet espace qui m'est inconnu. Le sol et les murs ne sont que carrelage glacé, aussi froids que l'air ambiant. Le plafond est un lit d'obscurité avec en son centre, une faible lumière.


Mon corps engourdi et courbaturé ne parvenait pas à me relever, je me sentais comme une limace aplatie sur elle-même. J'étais fatiguée, étourdie, clouée au sol. Ma bouche essaya vainement d'appeler à l'aide, mais mes mots n'arrivaient pas à avoir de sens. Dans ma tête, je ruminais. Me demandant comment j'avais pu arriver ici.


Les souvenirs finirent par refaire surface quand mes yeux se posèrent sur ma robe, cette robe rouge qu'une amie m'avait prêtée avant de m'emmener en boite de nuit. C'est là que ma mémoire avait du m'abandonné. J'étais inquiète, étendue sur le sol, incapable de me relever, j'avais froid et j'étais fatiguée. Je ne me souvenais même plus pourquoi j'avais accepté de venir à cette sortie.


Ca me revint d'un coup. Je venais d'être fraîchement plaquée par mon petit ami après deux ans de relation. Il m'avait annoncé ça par un petit message sur la table avant de partir après une dernière nuit, j'avais essayé de l'appeler cinq fois avant qu'il ne m'envoie un "C'est fini, adieu !" par texto. Anéantie, après une journée à espérer une mauvaise blague, j'avais appelé ma pote.


Sans plus attendre, elle m'avait apporté sa robe la plus sexy, m'avait emmenée en soirée pour me faire boire et m'avait forcée à trouver un autre mec avec qui coucher. Je me sentais stupide de me retrouver allongée dans cette salle glaciale à présent.


Après une tentative maladroite pour me retourner, mes yeux purent distinguer une porte en bois. L'espoir de me trainer jusqu'à elle, de l'ouvrir, de seulement pouvoir sortir de cette pièce m'envoûta. Mais mon corps était bloqué au sol, comme si il était recouvert de mains le maintenant ainsi. J'avais encore sommeil, je n'arrivais plus à lutter.


Mes yeux s'ouvrirent à nouveau. Je ne savais pas s'ils s'étaient fermés juste une seconde ou plusieurs heures, mais je me sentais assez reposée pour oser bouger. Alors que je commençais à ramper, avec l'adresse et la vitesse d'un escargot ivre, des bruits se firent entendre derrière la porte. Des bruits de pas.


Avec l'oreille collée au sol, mon cerveau me dit que ces pas étaient lourds et sonores. Cette personne devait avoir de grosses chaussures. Je pu le vérifier directement quand la porte s'ouvrit, deux grosses chaussures noires se tenaient à l'entrée de cette chambre de carrelage. Elles finirent par disparaître de mon champ de vision en passant au-dessus de moi.


Deux mains m'attrapèrent par les hanches, forçant la partie inférieure de mon corps à tenir sur mes genoux. Un bruit de fermeture éclair se fit entendre et ma robe fut levée jusqu'à ma taille, j'essayais de me relever malgré les protestations de mes bras. Quelque chose de chaud me caressa entre les cuisses, un doigt.


Il glissa sur ma fente avant de s'y engouffrer, la chaleur qui s'en dégageait me donna des frissons. Il se frotta à mes parois, ressortit et revint, de plus en plus vite. Je n'avais pas remarqué tout de suite que mes yeux s'étaient fermés et que ma gorge laissa échappé des petits bruits presque indiscernables.


Quand il se retira pour de bon la chaleur qu'il me partageait disparut aussi, je ne pus réprimer ma déception et balbutia un "Mais non, j'ai froid." que je trouvais moi-même à la limite du compréhensible. Mais d'un seul coup quelque chose de plus gros écarta ma chair, entra en moi et me réchauffa. Ce gémissement résonna dans la pièce.


Je le sentais faire des allés et retours entre mes jambes, je sentais aussi ses deux mains me tenir par les hanches. Ma peau, mon corps, se réchauffaient rapidement. Je ne voulais pas que ça s'arrête. Je commençais à gémir de plaisir, je sentais ce sexe entrer entièrement en moi. Je ne voulais pas que ça s'arrête.


Cet homme derrière moi me prit de plus en plus fort, de plus en plus vite. Je commençais à avoir chaud. Il me perça de son membre avec une vigueur passionnée, resserrant ses mains pour mieux m'empaler sur lui, accélérant au son de mon plaisir. De concert, je finis par crier une dernière fois pendant qu'il se vidait en moi. Mon corps s'ébranla et tomba lourdement sur le sol pendant que mon esprit tomba dans le sommeil.

 

C'était d'un coup plus confortable, plus chaleureux, quelque chose de doux caressa tout mon corps. Je me réveillais malgré tout d'un coup, surprise. J'étais allongée dans mon lit comme si de rien n'était.


Regardant autour de moi, je finis par trouver un petit mot sur ma table de nuit signé de mon chéri :


"Je suis allé chercher un petit-déjeuner, je reviens vite."


A peine avais-je fini de lire ces mots que des bruits étrangement familiers se firent entendre, les mêmes bruits de pas. La porte s'ouvrit sur lui, mon chéri. Il vint m'embrasser et me dit que le petit déjeuner était prêt dans le salon avant de ressortir, il portait ses grosses chaussures noirs.


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