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laurencemarino

Pied déplié sur le fil, à plat dans le vide

Main en équilibre, stupide balancelle

Dos à dos face aux miettes de rien

Nos draps froids versent des larmes fades

 

Chronique de corps à corps gelés

Les murs tapissés de nos aigreurs

S'engouffrent dans la mer de glace

Enfermées nos anciennes douceurs

 

Le vent catabatique a emporté

Envolées les promesses

Enfouis les dermes rosés

Piétinés les espoirs

 

Perchée sur une banquise de tissus

Mon âme tangue sans bastingage

Nausées, migraines compagnons de traversée

Les draps froids déversent une mer salée

 

 

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