N’ayez pas peur d'être dans les courants d'air

je crois que mon cerveau ne veut pas que je vous écrire
Pensant que je vous souhaite zombie
Mal aimés, malfamés
Éventrés sur le trottoir d'en face
J'en sais rien
C'est le merdier penché au dessus des yeux
Y a du vent dans les balustrades
Le ciel qui gronde, les tuiles qui lâchent
Et tombent plus vite que les feuilles
Que l'on ne regardait pas
Du temps ou elles était vertes,
Quelconques

C'est la tempête,
Les vents remplis d'odeurs de souffre
De ce qu'était le monde d'avant
Et les canettes qui roulent
Dans un gling gling immortel
Et les poussettes qui couinent
Farcies aux gosses qui gueulent
Et qui se prennent des tartes
Y a la queue au frigo
Et personne pour ouvrir

On vit comme ça chez moi
On plante des fleurs multicolores
Sur les tombent qui s'effacent
Emmenant avec eux les morts qui ne nous servent plus

Et puis y a l'herbe qui se couche
Les arbres qui dansent
Les vieux qui glissent
Les gosses qu'ont peur
Les chats qui miaulent
Les mouches qui ne sont plus là
C'est la tempête dehors
Aussi bien que la haut.