Ne lisez pas ceci... Enfin si, s'il vous plait, lisez.
dinoruf
Et soudaint cela revient... Envahi comme dans un cocon de noirceur, de colère, de tristesse... Et d'une envie de sexe pour m'enfuir, pour survivre. Et de chocolat, de chips, de vin, de nutella. Besoin de crier mais tellement incapable de l'exprimer, le feu brûle en moi. Vite, appeler une femme, belle, sexuelle et sauvage, qu'elle m'accueille, qu'on soit nu, qu'on fusionne un moment, qu'on se noit de luxure et de plaisir, puis s'apaiser, sans parler, recommencer, jouir encore, jusqu'à épuisement. Et alors, sans joie, rentrer chez moi, ne pas parler, ne pas penser, juste laisser sombrer mon âme, insatiable, minable, perdue. Et de retour, jouir encore, vite, youporn, du sexe violent... jouir, me vider... Et me remplir : du pain, du nutella à la cuillère, encore, m'écoeurer, m'en remplir la bouche, sexe béant, et du lait à grandes gorgées, comme un orgasme... Encore internet, du sexe, de la violence, de l'indécence, des tabous, l'adrénaline, mais ma queue n'en peut plus... épuisée. Alors la detresse arrive, la soif d'amour et d'humanité : Facebook, laposte, gmail, instagram, tinder : tous vides, insensés, personne, personne pour me sauver, personne pour me consoler, me bercer, m'écouter, me caresser, ni même me maltraiter, me mépriser, me comprendre, m'envelopper, compatir. Colère, mépris et désespoir mélés colorent mes pensées... Il faut survivre, vibrer : me maltraiter, m'humilier, me souiller, nourrir la rage et la haine, le noir, le gris, le néant, me detester, m'adorer. Je n'ai aucune volonté d'aller mieux... j'aime un peu ça sans doute... Je ne fais rien, je plonge et patauge, je me vautre... Idées noires, tout abandonner, femmes, enfants, chat, boulot, pays. Je ne bouge pas, je subis, je m'épuise, l'ame en déroute, perdue, affamée. Et arrive ce besoin d'absolu. Prendre un livre, je commence Dostoievski, non, Verlaine, non, Proust, non Baudelaire, trouver la réponse... Et puis... finalement, youporn, en vain... puis youtube, un peu d'humour, revenir.... France Inter, il est 2 heures du matin, un yahourt, du pain... J'éteins ; mon chat ronronne ; il a tout vu, témoin de l'absurde, de mon animalité, de mes bassesses... Et je m'endors épuisé, assommé... Demain je serai fatigué, mais indubitablement, j'irai bien, je crois... En tout cas eux, le croiront, remettre le masque, être lisse et sourire. Mais irrémédiablement, je le sais, bientôt, le drapeau noir reviendra se planter dans mon crâne.
C'est poignant
· Il y a presque 4 ans ·deep_immaturity