New-York : 07 septembre 2001- 2/8
Laurène J.Carol
Ma chérie , ma chère fille ,
Ton papa me manque . Nous sommes en deuil . Il était si beau; toujours gai . Plein de vie. En ma compagnie, il riait. Il me parlait des oiseaux , de notre maison du lac ; de notre home pour la cuisine ou le jardin. Tu n'imagines pas combien il est difficile de comprendre ce qui m'arrive . Ma vie est foutue . J'ai dégagé avec sa sale bagnole . Je lui en voulais à sa voiture ; d'etre vieille , sale , cabossée de toute part . Je souffre de cette absence . Il me manque . Jusqu'à son corps , ridé , vieux que je ne sens plus contre moi .Mon corps pareil au sien ne sent plus sa bouche contre la mienne . C'est si difficile , ma chérie que j'ai voulu mourir ; ce que j'ai fait c'est vouloir le rejoindre . Là-haut parmi les anges . Ce qu'il tient dans le creux de sa main , c'est mon bonheur ; il m'attend . Je t'envoie , ma chérie , mille baisers . Ta maman
Beth
...à suivre ...
Laurène Carol