Ni regret ni joie.

Christophe Hulé

Aucune certitude, aucun regret non plus. Pas de déni, le néant est la fin. Quelques graines de bonheur pour un océan d'ennui et de gêne, de pertes annoncées.

Les plus grands philosophes n'y ont pas échappé à cette différence près qu'ils connaissaient l'issue.

On pleure la mort d'un proche, se sachant le prochain ou pour la condition humaine toute entière.

Des fourmis dans l'immensité s'épuisent à amasser des trésors périssables.

Les fleuves se fondent dans le grand tout sans trop réfléchir.

Quand l'ego s'en mêle, rien ne va plus.

Qui peut prétendre enseigner ce que la vie doit être ?

Les lettres des poilus devraient faire réfléchir, j'ai froid, j'ai peur, ma mère, ma mie.

La faucheuse ne connaît pas de trêve.

Pardonnez-moi mon Dieu car j'ai péché.

- Il n'y a pas d'abonné au numéro que vous avez demandé.

On ne reconnaît plus l'enfant qu'on a été au pied du sapin à Noël.

Et tous ces beaux jouets qu'on nous avait promis.

L'angoisse est nécessaire pour accepter la mort nous disent les philosophes.

Mais enfin ne pas être né(e) eût été plus simple.

Il faut aimer la vie, comme on aime une garce qui vous humilie et vous broie.

Si les mouettes se marrent, ce n'est pas par hasard.

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