Noël dans l'underground
le-mec-de-lunderground
Hier soir, j’étais tranquille dans mon squat quand on a frappé à ma porte. Petite angoisse, comme d’hab, j’ai toujours l’impression que ce sont les bleus qui débarquent pour me virer de chez moi. Nan, pire que ça, c’était ma frangine. Si tu suis un peu mes posts, tu as cramé que la relation que j’entretiens avec ma frelonne est un peu spé. Ma frangine, je la kiffe grave, j’ai même tenté de la bouillave une fois, c’est pour te dire. Mais bizarrement, je ne peux pas la saquer, parce que c’est une connasse doublée d’une teubé. Ce n’est pas de sa faute, elle a vécu des délires encore plus underground que moi. Dommage qu’elle écrive comme une quiche…
Donc, j’ai ouvert la lourde de mon squat pour me retrouver nez à nez avec ma connasse de sœur. J’ai tenté de lui claquer la porte à la gueule mais elle a eu le réflexe de la coincer avec sa tatane.
-Casse-toi ! Je lui ai gueulé dessus.
-Nan, y a pas moyen !
Je connais ma reusse, elle ne sait pas lâcher l’affaire, et moi je n’avais pas envie de batailler des plombes. J’ai fini par la laissé entrer :
-Qu’est-c’que tu m’veux ? je lui ai demandé.
-Bah c’est Noël !
-Qu’est-c’que j’en ai à foutre ?
-J’ai un cadeau pour toi !
-T’en n’as pas ras l’cul de dire des conneries ?
-Mais nan, j’te jure !
Le pire, c’est qu’elle jurait pour de vrai. Elle a sorti d’un grand kes, un zomblard bien épais, opérationnel pour passer l’hiver. Elle me l’a tendu :
-Tiens, tu m’avais dit qu’t’avais froid !
Hallucinant, le délire ! Où était le coup de Trafalgar ? J’ai tâté le zomble de partout, vérifié que ma reusse n’y avait pas callé une bombe guidée, de l’anthrax ou de l’arachide (je suis allergique). Rien au palpé, rien à l’odeur. Le cadeau avait l’air nickel. Je n’y connais nada mais ça avait l’air d’être de la marque.
-A ton avis, à la revente, tu peux en tirer combien ? Je lui ai demandé.
-Pourquoi ?
-Nan, pour rien. Bon cimer, maintenant tu peux t’barrer !
-Putain, mais pourquoi t’es vénère, comme ça ?
-C’est à cause de cette putain de soirée de fin du monde, j’me suis foutu dans une merde. La hass !
-J’t’avais dit qu’c’était des conneries !
-C’est toi la connerie ! Bon allez, natchave-toi, j’ai un post à pondre !
-Et mon cadeau à moi ?
-J’en n’ai pas, natchave-toi !
-J’pars pas sans mon cadeau !
-Tu fais chier, on n’est même pas cathos !
-Rien à battre ! Si j’t’offre un truc, tu m’offres un truc en échange !
Putain ! Elle était là l’arnaque. Ma frangine ne fait jamais rien gratuitement.
-Une tarte dans ta gueule, tu kiffes comme cadeau ?
-Fils de pute !
-Peut-être, mais c’est toi qu’a pris d’ta mère, pas moi !
-Mon cadeau !
Elle n’allait pas lâcher l’affaire. Je n’y croyais pas, quelle blata !
-Ok, tu veux quoi ?
-J’sais pas moi, tu m’proposes quoi ?
-Un dépistage du DASS.
-Nan, j’en veux pas !
-T’façon j’en n’ai pas !
J’ai chouffé dans mon placard bordélique. Qu’est-ce que j’pouvais lui filer à cette talonneuse ?
-Tu veux un gode ?
-fais voir ?
Je lui ai sorti un sextoy que j’avais barbé dans un sex-shop à Berlin. Un truc dègue, du grand n’importe quoi. Je l’avais carotté pour montrer aux potos à quel point le monde partait en sucette.
-Ça, ça te va ?
-Ca va pas ou quoi ? Tu m’a pris pour une taspé du 16ème ? Ton gode il est en forme de dauphin, c’est d’la merde pour les grosses putes qui matent « sex and the city » et les séries de daronnes mal-baisées. Moi si tu m’files un gode, j’veux qu’il ressemble à une vraie bite, avec les veines et tout…
-Sinon j’peux t’filer mon zguègue.
-Nan, j’t’ai déjà dit, j’baise pas avec mon frère. Si y a un p’tit qui tombe, il va être golmon.
-Même pas une pipe ?
-Nan !
J’ai encore fouiné dans mon boxon.
-Ça te branche, une muselière avec une boule en latex intégrée ?
-Ouais, ça j’veux bien ! Quoi d’autre ?
Putain…
-Comment ça, quoi d’autre ?
-Le blouson il vaut 140 euros, j’veux l’équivalent !
-Bordel, t’es une vraie crevarde ! Moi j’t’ai rien demandé, j’étais peinard avant qu’tu déboules.
-J’m’en fous, sinon tu m’files de la maille !
Puis là, j’ai eu comme un flash. Sûr et certain qu’elle n’avait pas acheté ce blouson. Elle avait dû le rotka. Faire des cadeaux, ce n’est vraiment pas le style de ma frangine. Jamais vu une rapia pareille. Je lui ai mis une balayette, je l’ai dégagée de chez moi à coup de pompes dans le cul et je lui ai balancé la muselière à travers la gueule :
-Tiens, comme ça tu fermeras bien ton bec !
J’ai claqué la lourde puis j’ai appelé tout un tas de potes pour savoir si l’un d’entre eux cherchait un blouson pas cher.
Noël en famille, ça fait rêver. La petite classe le mec de l'underground!
· Il y a plus de 11 ans ·Ps : "High Fo Xmas" ça c'est une bonne compil' pour un heureux Noël avec sa frangine, çà va t'plaire mec !
freedogg
Bravo,un régal a trame d agape,a lire sans modération durant le diurne et la nuit des journées du patre,i,moine,avé du vervage verbiage zet bulles de bréviaire,Noel a l infini des lignes,et des galettes a fève santon sur l arète toute fonctionnelle d un gode désigne,eu,encore Bravo,au ton frais,et Merci,au gout,LU,de votre encre,Bonne soirée.
· Il y a plus de 11 ans ·Fil,Hip,Oohhh, 18 Rockin Cher
Craignos c'te frangin et sa frangine
· Il y a plus de 11 ans ·arthur-roubignolle