Non-fusionnels

manou-croze

 Il y a tes larmes qui parcourent ces sourires, des torrents d'abîmes qui ruissellent ton nom. Il y ton teint blâme, la mine détraquée. Ton souffle court, ton dos voûté. Il y a ce voile dans ton regard qui m'empêche de t'atteindre, cette fêlure dans ta voix qui brise mon sang-froid. Cette cigarette entre tes lèvres, muettes, qui fulmine encore, cette insurrection silencieuse qui transperce ton âme. Il y a mon corps fléchi à ta vue, et ton indifférence qui ne plie pas. Il y a mes espoirs et tes peines, noyés par leur accoutumance, qui jamais ne s'uniront. Il y a cet océan qui nous sépare et que nous ne franchirons pas.

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