Nos Grands Dossiers de l'Histoire.

arthur-roubignolle

(en verve ce dimanche, voici un nouveau et dernier texte...)

Nos Grands Dossiers de l'Histoire


aujourd'hui : la véritable histoire de d'Artagnan.

par Alain Degaugaux, de l'Académie (la Française, pas celle de billard!)


Beaucoup de gens pensent que d'Artagnan est un personnage fictif inventé par Théophile Gauthier, oups, pardon, je me trompe, par Alexandre Dumas, (excusez-moi j'ai confondu avec le capitaine Fracasse...).

Or d'Artagnan a bel et bien existé. C'était un gentilhomme gascon de la branche des Montesquiou-Fezenzac. Charles de Baatz de Castelmore comte de d'Artaignan naquit en 1611 à Lupiac, en le charmant castel de Castelmore donc...

C'était un esprit peu vif, voir indolent, à tel point que dans la région on l'avait surnommé « D'Artagnan-gnan ». Le jeune homme aimait aller à la pèche et dormir sous les pommiers, nul n'aurait jamais pensé qu'il allait s'illustrer plus tard comme bretteur et sabreur de première bourre. En fait les gens disaient de lui « Il n'a aucun avenir ce gars là ! » - « Il est bien trop feignant pour arriver à quoi que ce soit ! » - « Heureusement que sa mère la comtesse de Montesquiou-Fezenzac pourvoit à ses besoins, sinon je ne donnerai pas chère de sa peau ! » - Etc etc... Vous savez comme sont les gens dans les campagnes, ils médisent constamment les uns des autres et pendant ce temps là les vaches ne sont pas traites, les moutons pas tondus, les oies pas gavées, le glyphosate pas répandu, les poules pas nourries et les chiens de ferme attendent leur pâtée pendant que le coq se demande quelle heure il est...

Mais revenons au jeune d'Artagnan, ce jeune cadet pas Roussel, ce gascon et gars con surtout car il n'a jamais bougé de chez lui. En fait il est pauvre car sa mère, certes comtesse de bonne lignée, n'en est pas moins pauvre, elle s'est en effet ruinée à vouloir faire un élevage d'autruches dans le Gers. Elle était trop en avance sur son temps, surtout que l'on ne connaissait pas encore l'Australie en ce temps, c'est vous dire !

Affamé, n'ayant en poche que dix sequins (ou cinq pistoles, ou deux écus, car je ne me rappelle plus qu'elle était la monnaie exacte en cours à cette époque...) Le jeune d'Artagnan décide de monter à Paris chercher fortune.

Bon, en fait il est chassé à coups de pieds au cul par son père qui n'en peut plus de le voir traîner à la maison à jouer avec sa Nitendo... A défaut d'argent, sa mère l'abreuve de conseils plus ou moins utiles : «  Ne traîne pas dans les ruisseaux ! T'bats-pas comme un sauvage ! T'amuses pas comme les oiseaux ! T'en vas pas chez les filles ! Fais donc pas toujours c'qui t'plait ! Suis pas les bohémiennes ! Sinon un jour les soldats du Roi t'emmèneront aux galères, t'aura la tête rasée, on te mettra des chaines, et moi j'en mourrai de peine ! »

En entendant tous ces conseils, le jeune d'Artagnan se dit : « Tiens, ça pourrait faire une chouette chanson ça ! » - Il rassura aussitôt sa mère en lui disant : « T'inquiètes m'man, les soldats du Roi ne viendront pas me chercher, puisque je vais devenir moi-même soldat du Roi, et si j'déconne eh bien faudra que j'aille me chercher moi-même ! Et sur ce, il éclata d'un bon rire tonitruant comme savent le faire si bien les gascons qui sont des gens bons (surtout vers Bayonne), bons vivants bruyants et exubérants et un tantinet hâbleur comme chacun sait...

La mère, en voyant son fiston partir seul sur la route avec son petit baluchon à deux ronds, se mit à pleurer et pria pour qu'il ne lui arrive rien...

Manque de bol, près d'Orléans, un espèce de parvenu condescendant (peut-être un macroniste de l'époque ?) le toise et se moque du piteux aspect du jeune homme. S'ensuit un duel, inégal, car le vaniteux méprisant et odieux personnage appelle à la rescousse ses potes. Bref, roué de coups, fichu en prison pour un temps, dépouillé de son cheval, (un misérable bidet). Sans un sou, sans plus de linge de rechange, c'est en cet état pitoyable que d'Artagnan fait son entrée à Paris. Heureusement, très vite il rencontre Athos, Portos et Aramis, célèbres mousquetaires déjà, et à eux quatre ils commencent à mettre de sévères pâtées aux méchants gardes du vilain Cardinal de Richelieu... C'est là qu'ils forgent leur célèbre devise « Un pour tous, tous pour un ! » , devise qui chez les Balkany est devenue «  Un pour tous, tous pourris ! ». La suite vous la connaissez parfaitement si vous avez lu Les Trois Mousquetaires (et non pas l'Étroit mousquetaire) de Dumas. (Alexandre, pas Mireille!).

Alexandre Dumas, qui fut presque accusé de plagiat tant il s'inspira d'une biographie du véritable d'Artagnan. Cette biographie est le fruit de Gatien de Courtilz de Sandras, qui a découvert la vie du héros gascon pendant un de ses séjours à la Bastille, alors que Besmaux, ex-compagnon de d'Artagnan, en était Gouverneur, ce 27 ans après la mort de d'Artagnan. Biographie quand même sujette à caution et largement enjolivée par Dumas (Alexandre pas Pierre!).

Comme quoi les Auteurs prennent toujours des aises avec la Vérité Historique. Ce qui n'est heureusement pas mon cas tant j'ai à cœur la recherche de la Vérité au service de l'instruction de mes lecteurs...



  • Outre qu’Alexandre Dumas ne savait pas compter, il était chevelu, crépu et sentait l’ail à dix mètres, ce qui lui valut de gagner tous ses duels aux pistolets par asphyxie, si, si, c’est vrai ! :o))

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Photo rv livre

    Hervé Lénervé

  • Lamour comme fine lame aura-t-il droit un jour à un roman ?

    · Il y a plus de 5 ans ·
    30ansagathe orig

    yl5

    • Ben si il s'escrime bien sur l'écriture ça ferait un beau roman de câpres et de pets, de cape et d’épée pardon...

      · Il y a plus de 5 ans ·
      P1000170 195

      arthur-roubignolle

  • En grande forme Monsieur Arthur ! Bravo ! :o)

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Gaston

    daniel-m

    • Merci Daniel, je suis un véritable écrivain du dimanche...

      · Il y a plus de 5 ans ·
      P1000170 195

      arthur-roubignolle

Signaler ce texte