Notations de la Journée du mardi 12 aout 2014

halpage

De passage à Paris ( Kajar, je n'connais pas )

 1.
Si je devais écrire du théâtre, je ferais du Beckett- et même si je ne suis jamais allé voir une seule de ses pièces- les décors y sont simples ; un arbre mort, une place vide, et c'est ce que j'imagine ; puis des objets,  simples : une corde, une brouette …des personnages simples habillés chichement -peut-être tout en noir avec des chapeaux noirs- avec des noms marrants, mais simples comme le potager   ; des situations simples : s'enlever une bottine, tirer à la corde, faire rouler une brouette. Le public qui regarderait cette pièce serait, lui, archi compliqué. En tous les cas, il chercherait des complications…et des idées compliquées à s'en foutre dans le  carafon.
2.
Je petit-déjeune ( ça le fait snob de dire ça !)une moitié de pain gâteau ( en forme de chausson, pointure ado)  que j'ai acheté dans une rue marchande, dans la rue du grand virage ( enfin, je me comprends). Pain gâteau à la mie très dense, dont j'ai peu ressenti les raisins secs ;  il ressemblait au sable chaud, doré à l'extérieur et, seulement garni par dessus de deux moitiés de cerise confite; aucune à l'intérieur, parce que l'on y pouvait croire, à la possibilité de richesse intérieure, à l'instar du cake. Même pas une mouche qui se fût égarée ! Que nenni, sec le gâteau, et j'en eu plein les dents, de la pâte. C'était pas mauvais, mais pas bon non plus. Je l'ai trouvé sur l'étagère de la boutique, juste à portée de ma main ; et l'ai acheté  5 euros, et cinquante centimes. Je me demande encore si ça le vaut ce prix, peut-être devrais-je dire "vaut"comme dans la publicité matraquée, pour les cheveux de  tête… Je me souviens, j'arrivais à pied par la rue qui échoit dans cette rue marchande -du grand virage- puis comme les touristes passaient, qui en short, qui en bob,  j'en profitais pour regarder à la vitrine, les gâteaux aux couleurs de sable chaud ; en forme de bateaux, de triangles, d'anneaux, de turban que les indiens se mettent sur la tête ; certains oranges comme l'orange, le fruit ; et  par l'aspect entremêlé, des en forme de pelote de fils… La décision se fit en moi : j'entrerai là et  j'achèterai un gâteau, mais je ne savais encor lequel… J'entre naturellement dans la boutique et avance comme hypnotisé par ces gâteaux répandus en petits tas, un peu partout sur des étagères ou sur des tables ; J'étais alors comme l'âne de Buridan, j'avais même trop de choix ; et plus que de femmes que j'eusse à posséder(  eau car paille symbolisée par les gâteaux  ) dans ma vie… Je me rends compte, tout de même, que je suis le seul client et que, dans le fond du magasin, il y a la marchande,  en train de discuter ferme avec un type. Je regarde les montagnes de gâteaux, les uns dorés, les autres sableux ; je suis fasciné par le vol des guêpes ; elles se posent ici et là, surtout là où ça brille ; je les vois même, leur machine buccale à l'action et comme  elles sucent vite …  un vol par  ci, un vol  par là , et ça fait bzz et ça fait bzz …je me décide à prendre le gâteau en forme de chausson plat, sur l'étagère, sans doute attiré par le rouge de la cerise confite.  Et le gâteau était déjà tout  emballé d'un plastique transparent qui lui collait à la croute… je m'achemine avec ma prise vers la marchande, une brune en pleine discussion, de famille je suppose, avec un monsieur aux cheveux farineux et à la moustache en forme de sabre recourbée. Ils se parlent et ne me prêtent pas attention ; j'attends un peu, un peu, un peu et un peu gêné de rester là, planté, à leur merci ; et je ne pouvais qu'attendre..puis le monsieur est parti dans le fond, la dame a fait le tour d'un amas de choses;  et je la suis, du regard, tout  en faisant un quart de tour sur moi-même. Tiens, me dis-je,  c'est ça  la caisse ! Surpris de la trouver sous la forme d'un cendrier comme une sous-tasse. Aussi, de la main à la main, je lui donne un billet de cinq et trouve un euro dans mon porte monnaie ; elle me rend les 50 cent. Pas un mot n'a été échangé, pas un regard, sauf le mien, très à la peine; alors  je dis un « petit merci » et m'enfuie … en me demandant si elle avait eu profité de hausser les prix- à la tête du client- du fait que le prix du gâteau n'était pas affiché, et je me demandais si ça le valait…car la veille, pour moins de 5 euros, j'avais eu droit à un super bon repas de sandwitch de la marque à l'arbre généalogique …Ce matin donc, je mange ce gâteau, et ça m'en colle aux dents…
3.
Je suis, sans les suivre, un groupe de trois quatre touristes anglais, ou américain ; qui sont à baguenauder sur le trottoir, la démarche en zigzag, typique.   J'adopte le pas, j'ai le temps, c'est les vacances après tout. Chemises à carreaux et bob sur la tête, appareil phot. autour du cou, : le vieux touriste ; et anglais : oui, ils ne mâchent pas leur mots. Puis je m'arrête au niveau du carrefour où se trouve la porte, la grande et immense porte ; et je reste là, planté, à la regarder, je pense au forum romain, mais celle-ci, de porte crasseuse, n'est pas si vieille que ça, j'ai un peu de mal avec les chiffres romains  :M c'est mille … DC…Et c'est pas vraiment une porte, personne ne pense ou même passe en dessous, toutes les voitures tournent autour et les gens itou. toute cette ornementation, pléonasmiquement ostentatoire; et bien voulu, Il faut bien du relief !

Des cuirasses vides, des peaux de lion, sans lion dedans, des cornes de quelle abondance ? Un bric à brac,  et ces deux figures en vis à vis, l'une soufflant dans une trompe effilée et l'autre présentant une couronne de lierre? vers le ciel ; les deux « fémininités », en tenue légères. Je me dis " c'est la peau du lion de Némée" cette peau là,   et « encore un qui se prend pour Héracles ».Le prénom se lit tout en haut dans la bande horizontale : LVDOVICO… la suite me fait penser au magnum, la glace, pas le copain à Higgins  … En bas je reconnais la figure assise et allégorique de Neptune ; par contre, la jeune fille de l'autre coté de l'arche, je ne pense pas que ce soit la maîtresse du monsieur à qui on rend Hommage, ici bas, par cette grande porte …et je maintiens un doute, quand à ce quelle tient dans la main: la hampe d'un gouvernail ? D'où, il manque l'essentiel, le gouvernail. Je pense que, c'est la gloire et la renommée, les deux jeunes filles,  et que c'est pour le type à cheveux bouclés, sur un petit cheval, juste au dessus de la jonction où l'intérêt se porte des deux jeunes allégoriques filles, et il est en plein dans une bataille, le bouclé, où il semble dire : « à l'attaque ! »ou, «  c'est là-bas qu'on va, et dare-dare, suivez mon épée, bande de couards ». Soudain, la touriste anglaise échappée de son « team » vient vers moi… «  you speak English » quelle me demande ; je répond  «  Yes I can, a little »en faisant la marionnette avec ma main droite – «  Do you Know Who it is ? Moi : «  Yes It is The big king, I suppose it is Louis, you know Louis, the big Sun ?  » - «  can you explain me what…et là, elle se retourne, car son petit groupe la rappelle,( à l'ordre),   et elle  part... tout en laissant sa  main traînée à l'abandon, vers moi, d'espérance bafouée,  et je continue tout seul, en français,   de commenter le big Door. J e  « make » le tour de l'autre coté, cette fois il n'est plus sur son petit cheval, le bouclé, et un type agenouillé et chenu veux lui donner de grosses clés ….
Puis je m'en  retourne sur le large boulevard, vers les livres, à proximité…
4.
Dans la boutique de livres d'occasion, je fouine, et j'écoute distraitement les mots de la dispute qui se passe dans mon dos : l'unique jeune vendeur lève la voix et remet en place, celle qui voulait lui faire racheter ses livres et qui trouvait ridicule le rachat pour quelques centimes, et le vendeur de lui expliquer qu'il les revendait pour quelques euros, qu'ainsi était le règlement ; l'autre n'était déjà plus là, et le calme est revenu…je me plonge dans les bacs, ma recherche avide, de quelques auteurs que j'ai en tête; mais toujours  en quête de surprises. Dommage, pas de musique d'ambiance. C'est une erreur à la vente ! Je trouve toujours quelques littératures  successives- je louche sur les deux gros robert- et de me plaire : 2 livres de philo, un recueil de nouvelles et les lettres de Henry James à Edith wharton : je complète ma collection de livres d' Henry James, en ai lu à peu près la moitié ; des romans comme « les Bostoniennes », « l'américain », « W.Square », « confiance », je viens de réaliser que je n'ai plus de «  bostoniennes » sur mon étagère à la maison et me souviens l'avoir offert à une «  conquête » reléguée au passé. Pourquoi H.James ? Pourquoi pas Trollope (  je ne sais plus l'écrire), peut-être à cause qu'il est, en quelque sorte, le Flaubert anglais…mais je concède que la raison n'est pas suffisante. Tout de même, je feuillette les pages et je trouve dommage d'y lire à chaque fois «  très cher Edith »,  «  Chère, très chère Edith » … aucun «  Salut Francis » ou alors  «  Ô maître vénéré ». J'achète pour 20 et un euros de livres lourds et encombrants ; le vendeur est charmant avec moi, je lui fait remarquer qu'il n'y a pas de grosse horloge.

5.
Je décide d'aller y grimper, au Montmartre ; C'est un coin où on a envie d'y retourner voir comment ça se passe ; Ma soeur m'en avait parler avant de partir en vacance, pour le téléphérique, le prendre …Je me souviendrais toujours de la première fois où j'y fus allé, il m'en reste de vagues impressions. Quand j'étais jeune enfant du collège, ma mère nous avait acheté l'encyclopédie «  tout l'Univers » et c'est là dedans, je crois, que j'ai  vu la place du tertre; et d' avoir fantasmé sur la joyeuse compagnie des peintres tels que Picasso, Modigliani, Utrillo et mère…et une fois que je fus devant le bateau-lavoir, même pas un poil de  pinceau sinon un peu plus loin ... Autre époque , autre mœurs;  et sur le place du tertre,  ce n'était plus comme sur les photos d'Atget : il y a foule aujourd'hui on se « promiscuite » un chemin… Et certains Messieurs aux allures de Poulbot le sont, bien cuités… dans le circuit tour ictus. La grosse meringue ne change pas, toujours aussi grosse, un peu moins blanche ; à ses pieds, on y chante, on y chante en anglais et  en duo, à la guitare accompagnée, avec lunettes de soleil aux motifs LO et VE… et les sons aigus de la voix se répandent par les ruelles … je les abandonne sur les pavés, de même que j'ai abandonné le vieux renoi qui faisait faire des huit, au sol, à un petit train de bois aux prénoms qui en avait le vertige  «  Laure et Richie ? ».J'ai mangé mon sandwitch viennois adossé à une barrière, sur un pelouse au pied d'un mûrier, où l'herbe en dessous n'y  poussait plus, entre une famille de chinois et une famille d'indien… je regardais passer la fille en short trop court, et son frère, auquel  elle disait des «  flut luch flut lec »et je trouvais ça marrant ;ça faisait queue au pipi room ; un type un peu louche a escaladé une barrière, est allé chercher dans un fourré un sac en plastique noir, et s'est engouffré dans un bosquet pour se rendre invisible.
Je continue mon chemin de ruelle et je tombe sur la barrière des caricaturistes debouts, dont l'un  se penche pour aiguiser sa mine de plomb contre le pavé. Certains sont remarquables en costume de Poulbot, le foulard rouge noué autour du cou libre et, la galoche, gapette  sur le crâne. Je me retrouve sur la place du tertre, l'envahissement est conséquent. Surtout je trouve que  les restaurants-car il semble y en avoir plusieurs- au centre du carré de tertre, prennent une place   où la coque de moule le dispute à la croute de toile. Je piétine le long d'un pemier coté du carré du tertre comme  s' y aligne les chevalets, et  par derrière sont les peintres cachés… Ainsi, un peintre, un peintre, un peintre, un peintre  ( on dirait comme les maisons des grandes place du Nord , Bruxelles, Arras)un peintre, une serveuse, un peintre, un peintre, un peintre. Cherchez l'erreur. Qu'est- ce quelle fait là, la serveuse debout, sur un coté de carré de tertre ? Facile, Elle vient hameçonner le touriste au passage…celle-ci essaye tant qu'à bien faire de faite entrer des gens dans le carré fermé, Trois japonaises en chair fraîches et qui hésitent un peu trop en y regardant la carte du menu ; et la serveuse  de dire -sans répondre à leurs questions - en leur faisant les yeux doux- « il y a trois place là-bas » et montrant  de l'ombre, où se goinfrent  les autres : des bien  attrapés.
Alors, les tableaux, beaucoup de tout Eiffel ! Maintenant que j'y pense, j'aurais  dû faire la part de tours Eiffel peintes par les femmes peintres ; celle-ci  la dessinait, la dame en fer, en équilibre sur des tas de macarons peints bien coloré vif et de rouge crémeux…
J'ai envie de discuter avec un peintre caché derrière son chevalet : il est vieux, blanc et chenu, un peu rouge et son oeil gauche clignote. D'autant que le peintre d'à coté, un petit japonais à barbiche pointu, discute allégrement avec un couple de jeune japonais, et je suis attiré par la japonaise ; alors je reste là, et d'essayer de discuter avec le vieux peintre grisu ; «  c'est la pleine saison … »dis-je, son regard est absent, «  c'est le summum en ce moment ! », il ne bouge pas.  «  C'est toujours aussi plein par ici ! ».Il se lève et daigne me parler – «  oh, non, c'est toujours pareil » puis il se rassoie. Bon, je continue, sur un autre coté de la place. Ceux ci mangent à la fourchette  d'un coté, celui là joue au couteau de l'autre. Aucun danger ….il a mis du sombre sur sa toile, mais comment peut-il avoir idée de ce qu'il fait, face à la toile,…bien entendu le sujet est dans sa tête. J'y  vois un pont, une rive, il travaille les dessous d'un  pont je présume  ;
je marche à petit pas et ose un coup d'oeil sur une échappée de toit de Paris, puis me voici sur le troisième coté, celui des portraitistes ; soudain je sens un femme qui me frôle et passe devant moi, puis elle me chuchote à l'oreille « vous voulez que je vous fasse un portrait », je réponds « non merci » et me laisse   entraîner par la foule, cette maboule, et j'ai le temps de jeter un regard en arrière, vers la dame au large chapeau. Hélas, que n'ai je dis oui … j'aurais mis ma casquette, ça aurait fait  moins de  poil à dessiner…
Me voici sur le dernier coté du carré du tertre ; un type  peint une fleur bleue, puis il grogne, et aussitôt couvre ses affaires d'un plastique transparent; je crois aussi qu'il commence à pleuvoir et je pars, je descends par la ruelle, je prends le téléphérique… avec deux allemandes ? L'une aux  cheveux teint  de Hard Rockeuse, je descends encore, fais attention de ne pas glisser sur les pavés ; les gens s'abritent comme ils  peuvent, là sous les auvents des marchands d'fruits. En haut des marches du métro, je reste hébété, devant  la foule amassée en bas des marches, et les yeux levés vers le ciel ; Et non, c'est-ty  pas moi le divin, Mes…âgé des cieux. Je garde un souvenir ému d'un tableau vu là-haut. Trois moineaux peints sur le pavé bleu;

Sur une toile où le peintre était absent ( c'était peut-être  Dieu).

           

  


  • je voudrais te chanter la banane, la banane des gens plus chez eux
    ;)

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Mars 2012 063

    halpage

    • Tu réponds en nouveau commentaire alors je ne reçois rien, tu dois répondre en dessous de mon commentaire...banane!!!Kiss

      · Il y a plus de 10 ans ·
      One day  one cutie   23 mademoiselle jeanne by davidraphet d957ehy

      vividecateri

    • ça y est, j'y suis...et j'' y reste pas
      je suis mal ( et mâle) dans mon sli p !
      banana...script

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Mars 2012 063

      halpage

  • Bon Dieu!!! Quelle balade! Kiss

    · Il y a plus de 10 ans ·
    One day  one cutie   23 mademoiselle jeanne by davidraphet d957ehy

    vividecateri

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