nothing.

redisblacklove

Parce qu'elle est l'exagération de la simplicité.

"Je pense que l'inconscience est l'étape entre la vie et sa fin.
Nous ne sommes ni vivant, ni mort."

J'étais en plein dans cette phase de non existence.
Je n'arrivais plus à ressentir d'autre chose que ce vide mental qui absorbait tout ce que j'avais pu posséder auparavant dans ma boîte noire.

Les choses n'étaient plus du tout pareil que comme je les avaient connu.

Tout avait changé.
Moi également.

Un son, un goût, une odeur qui m'auraient auparavant plu ne m'inspiraient plus rien que le néant à présent. 

J'étais coupée de tout mes sens.

Son regard avait fait l'effet d'une bombe et avait remit toute ma vie en question : mes envies avaient disparu et mes craintes avaient créé ce trou noir qu'était devenu mon existence.

Elle m'avait totalement vidé, dans tous les sens du terme.

-

"Parce que je savais très bien qu'il y aura toujours cette petite voix dans ta tête qui te ferra penser à moi et au mal que tu m'as fais."

L'ironie dans cette histoire était que plus les jours défilaient, plus mes sentiments pour toi se renforçaient. 

Plus la souffrance prenait place dans mon espace de non-vie qui se logeait dans ma tête, plus mon cœur battait la chamade en pensant à ton doux visage.

Plus tu m'ignorais, plus je t'aimais à en crever.

Physiquement je n'étais rien d'autre qu'un mort vivant errant dans les rues, avec sa routine et ses habitudes dont l'organe de l'amour était atteint mais continuait de battre.

Je me sentais privilégiée d'avoir connu le plaisir de goûter à ton intimité, d'avoir pu pénétrer dans l'impénétrable, d'avoir été contre ton corps pendant quelques instants, d'avoir connu ne serrait-ce qu'un court moment les détails de ta vie intime.

Le privilège de connaître son bourreau dans les moindres détails en ignorant pourtant notre assassinat moral.

Je m'éteignais à petit feu mais tu étais toujours présente dans mon quotidien, davantage je dirais.
Tu étais la motivation à ouvrir mes yeux chaque matins, à manger, à parler. A vivre.

Sans toi, je n'aurais vécu.

-

" Tu venais d'effectuer le meurtre parfaitement contradictoire à tes envies : Tu voulais te débarrasser de moi, Ô toi, mon éternel et invincible amour.
Tu pensais qu'en m'oubliant, je ferrais de même.
Tu songeais que je finirais par me lasser de t'attendre alors que tu savais que tu ne reviendrais pas.
Tu te disais sûrement que je n'étais pas folle au point d'espérer ton amour toute ma vie, mais la folie n'était pas sans moi.
Tu m'as donné la force nécessaire de ton ignorance pour prétendre t'aimer jusqu'à mon dernier souffle, pour ne cesser de songer que nous finirons ensembles un jour.

Ce n'était que des rêves, nous le savions très bien.
Autant que je savais que tu m'aimais et que toi aussi, tu ne pouvais cesser de ressentir la douleur de ton amour envers moi dans l'espace vide de ta tête.

Dans le fond on était identiques, -à quelque détails près-, toi, tu ne voulais montrer ton amour, tu voulais crever avec comme unique personne dans ta tête que la mienne; tandis que pour ma part je désirais crier au monde entier l'amour que je te portais et porterais dans l'éternité.

Tu étais la pudeur et tu n'assumais pas de montrer ton corps nu à l'assemblé.
Et moi, je t'aimais à vouloir me tuer en public, le corps ouvert de tout ses côtés.

Encore en ce jour, je suis exposée aux gens par ma fragilité morale qui se reflète sur mon être physiquement meurtrit alors que tu n'es plus là.

Toujours sans aucunes douleurs, mais avec des sentiments plus forts depuis ma rencontre avec ton regard.

Je ne cesserais de t'aimer, je n'arrêterais de respirer sans penser à toi, je ne partirais sans un baiser.

Maintenant, c'était toi et moi contre le monde : tu cacherais ton attirance jusqu'à ton dernier moment tandis que je déciderais d'aller crier sur tous les toits les sentiments que tu avaient à mon égard comme coup de grâce.

Je te donnerais la mort par mon amour sincère, passionnel et par la honte qu'il te procurait. "


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